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Comment Trump et Biden dépensent leurs millions sur Facebook

Le réseau social est devenu un terrain incontournable pour la propagande politique, permettant de cibler précisément les électeurs.

C’est l’autre champ de bataille de l’élection présidentielle américaine : alors que les campagnes, aux Etats-Unis, se jouent en partie sur petit écran à grand renfort de spots publicitaires, une part substantielle des dépenses sert désormais à acheter des publicités sur les sites et applications appartenant à Facebook. Ce commerce est lucratif : selon Facebook, des annonceurs ont dépensé plus de 1,8 milliard de dollars depuis mai 2018 pour «des publicités portant sur des enjeux sociaux, électoraux ou politiques» aux Etats-Unis. Parmi les clients, des campagnes politiques, des ONG et d’autres acteurs aux statuts parfois obscurs, à qui Facebook offre la possibilité de cibler avec une précision extrême les électeurs. Après l’élection de 2016, le scandale Cambridge Analytica et les révélations sur l’utilisation de Facebook dans le cadre de campagnes de désinformation russes avaient déjà démontré le poids politique du réseau social aux Etats-Unis. Régulièrement accusé de pousser ses utilisateurs vers des contenus toujours plus extrêmes afin de susciter de l’engagement, Facebook a tardé à répondre aux inquiétudes concernant certains messages incendiaires de Donald Trump ou l’existence de pages incitant à la violence.

Une des principales concessions de Facebook à l’exigence de transparence démocratique a vu le jour en 2018. Des données détaillées et régulièrement actualisées sur les publicités politiques sont désormais publiées sur une page dédiée. Cette «bibliothèque des publicités» est imparfaite et ses défauts ont été épinglés en 2019 par l’ambassadeur de France pour le numérique, Henri Verdier, dont les services ont même produit une page révélant les incohérences entre les rapports produits par Facebook et la réalité.(...)


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