Trump accepte l'invitation de Macron à Paris pour le 14 juillet

Donald Trump a accepté l'invitation d'Emmanuel Macron d'assister au défilé du 14 juillet à Paris à l'occasion du centenaire de l'entrée en guerre des Etats-Unis dans la Première Guerre mondiale, ont annoncé mercredi l'Elysée et la Maison blanche. /Photo prise le 27 juin 2017/REUTERS/Carlos Barria

PARIS (Reuters) - Donald Trump a accepté l'invitation d'Emmanuel Macron d'assister au défilé du 14 juillet à Paris à l'occasion du centenaire de l'entrée en guerre des Etats-Unis dans la Première Guerre mondiale, ont annoncé mercredi l'Elysée et la Maison blanche. "A cette occasion, des soldats américains participeront à ce défilé aux côtés de leurs camarades français", a indiqué la présidence française dans un communiqué. Le président américain, dont ce sera la première visite à Paris depuis son arrivée au pouvoir en janvier, a "hâte de réaffirmer les solides liens d'amitié entre la France et les Etats-Unis", a fait savoir la Maison Blanche. Les deux dirigeants, dont les pays sont engagés dans la lutte contre l'Etat islamique en Syrie et en Irak, renforceront à cette occasion "leur coopération déjà forte en matière de lutte contre le terrorisme et leur partenariat économique et aborderont de nombreuses autres questions d'intérêt mutuel". La question de la Syrie devrait notamment être abordée dans le cadre de ce déplacement, après les menaces de représailles brandies cette semaine par Washington et Paris contre le régime de Damas en cas de nouvelle attaque chimique. Lors de leur entretien téléphonique mardi, les deux dirigeants ont évoqué notamment leurs "désaccords" sur la question du climat, un sujet dont Emmanuel Macron a fait une de ses priorités et qui devrait également être évoqué lors de leur rencontre à Paris, selon l'Elysée. Avant le 14 juillet, Emmanuel Macron et Donald Trump, qui se sont rencontrés pour la première fois fin mai en marge du sommet de l'Otan à Bruxelles, s'entretiendront une nouvelle fois en bilatérale lors du sommet du G20 qui se tient les 7 et 8 juillet à Hambourg, en Allemagne. "Au-delà des divergences sur certain dossiers comme le climat", la venue de Donald Trump à Paris "démontre la force et les liens de notre relation transatlantique et les convergences sur des dossiers comme la lutte anti-terroriste et notre engagement commun sur les théâtres de guerre", souligne une source diplomatique française. Emmanuel Macron, qui accueillera le 13 juillet au soir à Paris son homologue qui sera accompagné de son épouse Melania, se rendra après le défilé sur les Champs-Elysées à Nice pour rendre hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet 2016 qui avait fait 86 morts sur la promenade des Anglais. Selon son entourage, il est "peu probable" que le chef de l'Etat se prête au jeu de la traditionnelle interview du 14-Juillet, contrairement à ses prédécesseurs. PAS DE TRUMP AU ROYAUME-UNI L'invitation lancée par la France au président américain a été dénoncée mercredi matin par le chef de file de La France insoumise et ancien candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon. "Je le déplore", a dit le député sur Europe 1. "M. Trump n'est pas le bienvenu à la fête du 14 juillet. La fête du 14 juillet est celle de la liberté des Français, M. Trump représente l'Otan et l'asservissement de notre nation à une coalition internationale dans laquelle elle ne joue aucun rôle." "M. Trump est un violent, il n'a rien à faire là", a-t-il ajouté. Avant le G20, Donald Trump a prévu de se rendre en visite officielle en Pologne, afin, selon la Maison Blanche, de "réaffirmer l’engagement sans faille des Etats-Unis envers l’un de ses plus proches alliés". Le président américain ne devrait en revanche pas se rendre en Grande-Bretagne où sa venue fait polémique après sa passe d'armes avec le maire de Londres Sadiq Khan, consécutive aux attentats qui ont secoué la capitale britannique. Depuis le début de l'année, plus de deux millions de Britanniques ont signé une pétition demandant à ce que la visite du président américain ne soit pas traitée comme une visite officielle. Début juin, le maire de Londres a estimé que l'invitation pour une visite d'Etat était "prématurée", ces visites étant selon lui destinées "à des dirigeants internationaux qui se sont distingués". La reine Elizabeth, qui avait invité en janvier le nouveau président américain à se rendre cette année en Grande-Bretagne, n'en a plus fait mention lors de son discours devant le Parlement le 21 juin dernier. Elle a en revanche évoqué la visite du couple royal espagnol pour le mois de juillet. (Marine Pennetier, avec Elizabeth Pineau et John Irish à Paris et Steve Holland à Washington, édité par Yves Clarisse)