Trump élu président: immigration, avortement, économie... quel programme pour son retour à la Maison Blanche?

Après avoir été battu en 2020, Donald Trump prend sa revanche et dirigera à nouveau les États-Unis à compter de janvier 2025.

Retour à la Maison Blanche. Quatre ans après sa défaite face à Joe Biden, Donald Trump a pris sa revanche en battant sa vice-présidente Kamala Harris et en parvenant à être réélu président des États-Unis.

Renforcement des droits de douane, contrôle plus strict de l'immigration, nouvelle politique étrangère... Tour d'horizon des mesures et prises de position de celui qui va à nouveau diriger la plus grande puissance mondiale.

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L'immigration est "le sujet numéro 1" sur lequel le candidat républicain avait fait campagne en 2016, et à nouveau en 2024. Après son projet de construction d'un mur le long de la frontière mexicaine, Donald Trump a promis "la plus grande opération d'expulsion" de migrants clandestins de l'histoire du pays.

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En outre, il souhaite aussi empêcher les agences fédérales d'accorder automatiquement la citoyenneté américaine aux enfants d'étrangers en situation irrégulière, une révision du droit du sol ce qui serait contraire au 14e amendement de la Constitution américaine.

Sur le plan économique, le programme de Donald Trump est soutenu par plusieurs personnalités du monde des affaires, et notamment par le patron de Tesla et X Elon Musk. Parmi les mesures fortes qu'il soutient, Donald Trump veut taxer de 10 à 20% en plus l'importation de produits étrangers et même jusqu'à 60% pour les produits en provenance de Chine.

Des droits de douane importants pour financer, selon lui, une baisse des impôts sur le revenu des Américains après plusieurs années de forte inflation. Le candidat républicain s'est aussi engagé à faire des États-Unis "la capitale mondiale du bitcoin et des cryptomonnaies".

Sur le volet fiscal, il veut rendre libre d'impôts les revenus issus de la sécurité sociale et abaisser l'impôt sur les sociétés de 21% actuellement à 15%. Du côté de l'énergie, le républicain veut diviser les prix par deux en augmentant notamment la production de gaz et de pétrole au sein même du territoire américain.

Alors que Kamala Harris soutenait la création d'une loi fédérale pour protéger le droit à l'avortement comme le faisait l'arrêt Roe v. Wade révoqué par la Cour suprême en 2022, Donald Trump se montre bien plus flou. Il se dit fier d'avoir remis entre les mains des États cette question grâce à la décision de la Cour suprême mais a déclaré que certains "étaient allés trop loin".

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Il a promis que son administration serait "formidable pour les femmes" mais certains craignent, après des propos ambigus de sa part, qu'il utilise son pouvoir présidentiel pour limiter l'accès aux médicaments utilisés dans les avortements médicamenteux.

L'Ukraine attendait avec anxiété les résultats de la présidentielle américaine, craignant de voir l'aide militaire se tarir en cas de victoire du candidat républicain.

Donald Trump a en effet estimé que les États-Unis devaient "arrêter de donner de l'argent sans espérer être remboursés", en référence aux aides votées par le Congrès américain pour Kiev.

En outre, les autorités ukrainiennes craignent que le président américain -qui s'est engagé à "résoudre" le conflit- ne les poussent à négocier avec la Russie dans des conditions très favorables à Moscou. Le président Volodymyr Zelensky a toutefois d'ores et déjà exclu toute concession territoriale.

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"L'Ukraine ne reconnaîtra pas ces territoires (comme russes) quoi qu'il arrive, quel que soit le vainqueur (de la présidentielle) aux États-Unis", a-t-il insisté. Mais il reconnait que si Washington réduit son soutien, Moscou pourra "occuper davantage" de territoires.

Donald Trump, qui avait reconnu au cours de son mandat la ville de Jérusalem comme capitale d'Israël, s'est posé en défenseur absolu d'Israël lors du déclenchement de la guerre avec le Hamas le 7 octobre 2023.

Au cours des derniers mois, il a toutefois affirmé ne "pas être exactement sûr d'adorer la façon" dont Israël mène son offensive, jugeant que l'État hébreu était "totalement en train de perdre la guerre de la communication".

S'agissant enfin de la question climatique, Donald Trump a qualifié le changement climatique de "canular", et a promis de "forer à tout va" en cas de retour à la Maison Blanche et ce, alors que les États-Unis sont le deuxième plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre, derrière la Chine.

Climato-sceptique, Donald Trump a promis de revenir sur les subventions aux énergies renouvelables et aux véhicules électriques.

Article original publié sur BFMTV.com