Des trous noirs intermédiaires seraient créés par des trous noirs avalant des milliers d'étoiles
Les premiers candidats au titre de trou noir stellaire ont été découverts au début des années 1970 avec l’essor de l’astronomie X, en particulier. Mais on peut dire que les premiers candidats au titre de trou noir tout court ont été découverts au début des années 1960 avec les quasars. Au cours des années suivantes de la fin du XXe siècle, il devient de plus en plus probable que les trous noirs stellaires mis en évidence avaient des masses comprises entre 5 et 15 masses solaires alors que les trous noirs supermassifs au cœur des grandes galaxies, comme la Voie lactée, contenaient de un million à plusieurs milliards de masses solaires.
Si la naissance des trous noirs stellaires n’est pas très mystérieuse, par effondrement gravitationnel d’une étoile en fin de vie contenant probablement initialement plus de 30 masses solaires, celle des trous noirs supermassifs est toujours énigmatique même si plusieurs scénarios plausibles ont été avancés. On fait ainsi intervenir l’existence de trous noirs de masses intermédiaires entre les deux populations qui pourraient fusionner à l’occasion de collision de galaxies et accréter aussi de la matière provenant de courants d’hydrogène tombant sur les galaxies ou encore en avalant des étoiles.
Cette dernière hypothèse n’est pas sans problème car on sait bien que dans les galaxies, les distances entre les étoiles sont telles que l’on peut les considérer comme formant un gaz sans collisions. Toutefois, aujourd’hui, un article publié dans The Astrophysical Journal par une équipe d’astrophysiciens et que l’on peut lire en accès libre sur arXiv permet de reconsidérer ce scénario sous un autre jour qui le rend nettement plus intéressant et crédible.
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