Une Troisième Guerre mondiale ou une seconde pérestroïka ?

Il faut choisir entre coopération et confrontation. Et pour de très nombreuses raisons, il est évident que l’ Union européenne et la Russie doivent œuvrer ensemble.

Au printemps, Vladimir Poutine a promulgué une «loi sur les organisations étrangères ou internationales indésirables en Russie». Ce texte permet au procureur général de Russie d’interdire aux organisations non gouvernementales étrangères ou internationales qui «menacent l’ordre constitutionnel de la Fédération, la capacité de défense du pays ou encore la sécurité de l’Etat, de mettre en œuvre des projets et des programmes sur son territoire». Le 8 juillet, le Conseil de la Fédération (Chambre basse du Parlement russe), à l’initiative de Vladimir Jirinovski, président du parti nationaliste LDPR, a fourni une liste de douze ONG indésirables au procureur général. Entre-temps, le ministère de la Justice lui a transmis une liste comportant huit autres ONG.

Le 15 juillet, le porte-parole du Service européen d’action extérieure (SEAE) a dénoncé la nouvelle loi et a demandé aux autorités russes de ne pas la mettre en œuvre. Une semaine plus tard, dix députés français annonçaient un séjour à Moscou, suivi d’une visite en Crimée, justifiant le voyage par la nécessité de maintenir le dialogue avec la Russie - à défaut d’y voir une violation du droit international, le symbole est là, et on sait combien les apparences comptent en diplomatie. Une brève déclaration européenne passée inaperçue et des actes en contradiction de la part d’un Etat membre, tout ce qu’il ne faut pas faire. Du pain bénit pour un Vladimir Poutine guettant les moindres signes de faiblesse de l’Europe occidentale.

En novembre 2012, déjà, la Douma avait adopté les fameuses dispositions sur les «agents de l’étranger» - un terme qui donne des frissons puisqu’il désignait les espions en Union soviétique. Selon cet amendement à la loi sur les ONG, les associations russes recevant des financements étrangers (une vaste majorité) doivent désormais (...)

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