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Le troisième genre reconnu en Inde

Des Indiens transgenres, pendant le festival des eunuques de Koovagam, en avril 2013.

La Cour suprême indienne vient de reconnaître l'existence d'un sexe ni masculin ni féminin.

La Cour suprême indienne a reconnu mardi l’existence d’un «troisième genre», ni masculin ni féminin. Une décision saluée comme un tournant par les groupes militants. «La reconnaissance des transgenres comme un troisième genre n’est pas une question sociale ou médicale mais une question de droits de l’homme», a estimé le juge K.S. Radhakrishnan.

La Cour a ordonné au gouvernement de l’Inde et aux Etats du pays d’identifier les transgenres comme un troisième genre neutre, et de leur donner droit aux mêmes aides sociales et aux mêmes aides à l’emploi que les autres groupes minoritaires. «Les transgenres sont des citoyens de ce pays et ont droit à l’éducation et à tous les autres droits», a déclaré le juge Radhakrishnan.

Le recours avait été intenté en 2012 par un groupe conduit par Laxmi Narayan Tripathi, militant connu des eunuques et transgenres, pour obtenir la reconnaissance de leurs droits. «Pour la première fois, aujourd’hui, je suis très fier d’être indien», a commenté le militant aux journalistes réunis devant la Cour suprême. «Mes sœurs et moi avons le sentiment d’être de vrais Indiens et sommes très fiers car nos droits ont été reconnus par la Cour suprême», a-t-il ajouté.

Début avril, la plus haute juridiction d’Australie avait décidé qu’une personne pouvait être reconnue par l’état civil comme de genre neutre, l’un des rares pays à reconnaître un troisième sexe. De leur côté, l’Allemagne et le Népal autorisent leurs ressortissants à inscrire un X dans la case «sexe» du passeport.

En Inde, la même Cour suprême avait en décembre refusé de dépénaliser l’homosexualité, qui reste un crime.



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