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Un troisième front contre l’Etat islamique en Libye ?

L’implantation croissante de l’Etat islamique (EI) en Libye, notamment autour de la ville de Syrte, à 450 kilomètres à l’est de Tripoli, inquiète de plus en plus les pays occidentaux. Réunis à Rome pour faire le point sur la situation en Irak et en Syrie, les 23 pays de la coalition contre l’EI ont évoqué aussi de possibles opérations sur ce nouveau terrain même si, à en croire le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, «il n’est pas question que nous intervenions en Libye». Le préalable reste la formation d’un gouvernement légitime d’union nationale, accepté aussi bien par le pouvoir de Tobrouk que par celui de Tripoli et à même de demander formellement une telle intervention et de lui donner ainsi un cadre légal. A la suite d’un accord négocié par l’ONU, le 17 décembre, un Premier ministre, Fayez al-Serraj, a été désigné. Mais il n’a toujours pas réussi à former une équipe.

Terreau. Il y a urgence car le péril jihadiste se précise et de nouveaux volontaires arrivent, dont des Occidentaux, pour renforcer 3 000 à 5 000 combattants de l’EI sur place. «Ils sont là, sur près de 300 kilomètres de côtes, et ils se répandent. Ils sont à 350 kilomètres à peine de l’île de Lampedusa et, lorsque le beau temps va arriver, il y a des risques réels de passages de combattants», relevait dimanche le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Le chaos libyen, avec ses deux Parlements, deux gouvernements et ses milices, est un terreau fertile pour le mouvement jihadiste. L’EI avait d’abord tenté de s’implanter à l’est, dans la région de Derna, longtemps fief islamiste, avant d’en être chassé en juillet par les troupes du général Haftar, proche du pouvoir de Tobrouk. L’organisation a alors jeté son dévolu sur Syrte, le dernier bastion de la résistance kadhafiste, où les tribus sont avides de revanche aussi bien sur les Occidentaux que sur les milices voisines qui eurent un rôle primordial dans l’insurrection de 2011. C’est un emplacement stratégique car il menace (...)

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