Trois semaines après les élections, le Venezuela toujours “dans une impasse”

Trois semaines après l’élection présidentielle, le temps semble s’être figé au Venezuela. “Les négociations internationales qui cherchent à trouver une porte de sortie à la crise dans laquelle se trouve ce pays semblent embourbées”, assure El Nacional. Et ce journal vénézuélien indépendant poursuit :

“Le gouvernement de Nicolás Maduro insiste sur le fait que le résultat du vote lui est favorable, mais il est toujours incapable d’en publier les détails et de démontrer son triomphe, alors qu’il continue de réprimer de grandes quantités d’opposants.”

Les opposants, justement, qui se terrent pour éviter la répression, refusent toute forme de compromis qui ne conduise pas à une transition de régime, après vingt-cinq ans de chavisme. Pourtant, les manifestations convoquées par la principale dirigeante de l’opposition, María Corina Machado, comme ce fut le cas le samedi 17 août, réunissent moins de monde qu’avant dans le pays. Alors que la répression a déjà fait 25 morts et mené à l’arrestation de plus de 2 500 personnes, d’après les chiffres officiels.

“Nous sommes donc dans une impasse”, résume, sur le site colombien Cambio, Ricardo Ríos, spécialiste en géopolitique. Car bien que le gouvernement de Maduro soit affaibli politiquement, “il dispose du soutien de plusieurs groupes armés et surtout de toutes les forces armées. Ce qui complique la situation.”

La fin de la troisième voie ?

Sur le plan géopolitique, “les efforts de la communauté internationale pour restaurer la démocratie dans le pays sont également chaque jour moins efficaces”, écrit la correspondante à Caracas d’El Tiempo. La Colombie et le Brésil ont bien tenté de proposer une solution de gouvernement d’union nationale qui inclurait des chavistes et des membres de l’opposition, ainsi que l’organisation d’un nouveau scrutin présidentiel, mais ils ont tous les deux essuyé une fin de non-recevoir, qui semble marquer l’échec de la troisième voie que ces pays tentaient d’incarner avec l’aide du Mexique, qui s’est depuis désolidarisé, informe Cambio. Et le reste du monde est toujours scindé entre les pays qui reconnaissent la victoire de Nicolás Maduro et ceux qui la mettent en doute, voire reconnaissent la victoire du candidat d’opposition Edmundo González Urrutia.

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