Trois régimes pour rester en bonne santé
Médicament ou poison, l'alimentation a des pouvoirs multiples. Ses effets sur la santé sont reconnus. Alors quel régime adopter pour réduire le risque de maladies neurologiques, cardiovasculaires ou de cancers ? Des chercheurs nous conseillent quelques recettes.
Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°921, daté novembre 2023.
Au cours d'une vie, nous ingérons 30 tonnes d'aliments et 50.000 litres de boissons. Pas étonnant qu'une mauvaise alimentation soit donc le principal facteur de risque de maladies. D'après une méga-étude publiée en 2019 dans The Lancet, 11 millions de personnes dans le monde ont succombé, en 2017, à une maladie engendrée par un régime déséquilibré. L'information a de quoi couper l'appétit !
Pourtant, comme l'a déclaré Mathilde Touvier le 11 avril lors de sa leçon inaugurale à la chaire de santé publique du Collège de France, "les milliers d'études épidémiologiques, expérimentales et cliniques publiées ces cinquante dernières années ont permis de lever - en partie - le voile sur l'impact de ces aliments et leurs composés bioactifs sur notre santé. " Il en ressort clairement qu'une alimentation déséquilibrée est un facteur de risque important de développer les maladies les plus répandues dans le monde industrialisé. Les mécanismes physiologiques en cause se dessinent en outre assez nettement.
Anthony Fardet, chercheur en nutrition, a recensé les dérégulations métaboliques les plus citées dans la littérature scientifique comme pouvant être associées à ces maladies. Dans son livre "Manger vrai", il cite notamment le stress oxydatif, la dérégulation du métabolisme des glucides (glycémie élevée), des lipides (taux de cholestérol élevé), l'hypertension, l'altération de la flore intestinale et l'inflammation. "C'est une réaction normale du système immunitaire lorsqu'il est agressé. Le point de bascule, c'est quand l'inflammation devient chronique, prévient Xavier Coumoul, toxicologue et directeur de recherche à l'Inserm. Or, le fait de consommer des antioxydants, des oméga 3, des lipides insaturés est associé à une modération de cette inflammation. Les fruits et légumes riches en vitamines C et E ainsi que les poissons, sources d'oméga 3, captent les radicaux libres à l'origine d[...]
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