Plus des trois quarts des Ukrainiens ont perdu un de leurs proches dans la guerre

Ukraine : la situation au 26 septembre 2024.. SOURCE : INSTITUTE FOR THE STUDY OF WAR
Ukraine : la situation au 26 septembre 2024.. SOURCE : INSTITUTE FOR THE STUDY OF WAR

Pour l’Ukraine, rien ne va plus, alerte le Financial Times : “Elle est en train de perdre sur le champ de bataille dans l’est du pays, face à l’avancée inexorable des forces russes – bien qu’au prix d’un coût immense en hommes et en matériel. Le pays a du mal à reconstituer ses rangs décimés avec des soldats motivés et bien entraînés, tandis qu’un système de mobilisation militaire arbitraire provoque de réelles tensions sociales.” L’Ukraine serait également confrontée à un hiver sombre, avec de graves coupures d’électricité et de chauffage, ajoute le quotidien londonien.

L’épuisement de la société ukrainienne se révèle dans un sondage récent de l’Institut international de sociologie de Kiev (Kiis), relayé par le Financial Times. Quelque 57 % des personnes interrogées estiment que l’Ukraine devrait s’engager dans des négociations de paix avec la Russie, contre 33 % un an plus tôt.

Mais, selon un autre sondage du Kiis datant de mai, si les Ukrainiens se sont montrés favorables à l’idée de négociations, 55 % restent opposés à toute cession formelle de territoire dans le cadre d’un accord de paix. Toutefois, nuance le titre, cela représente “une chute drastique par rapport au pic de 87 % atteint au début de l’année dernière”.

Le sondage montre aussi que la guerre, qui a commencé en février 2022, a touché plus des trois quarts de la population. Selon le Kiis, 77 % des personnes interrogées ont signalé la perte de membres de leur famille, d’amis ou de connaissances dans les douze derniers mois, soit quatre fois plus qu’il y a deux ans.

D’autres sondages suggèrent que les Ukrainiens sont toujours confiants dans leur victoire et qu’ils seraient déçus par toute autre issue qu’une victoire totale sur le champ de bataille, avance le journal :

“Le plus gros problème intérieur de Zelensky pourrait venir d’une minorité nationaliste opposée à tout compromis, dont certains membres sont désormais armés et entraînés au combat.”

Selon un responsable ukrainien cité par le Financial Times, “si vous vous engagez dans une quelconque négociation, cela pourrait déclencher une instabilité sociale. Zelensky le sait très bien.”

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