Dans “Ses trois filles”, Natasha Lyonne a de nouveau rendez-vous avec la mort

Le portrait que brosse The New York Times est haut en couleur. Mais pouvait-il en être autrement ? Dans le viseur : Natasha Lyonne, 45 ans. Une rousse à la personnalité flamboyante, doublée d’une hyperactive à l’humour aussi noir que mordant. Une actrice, scénariste, réalisatrice et productrice qui fourmille sans cesse de projets.

Sollicitée par le quotidien new-yorkais pour résumer la personnalité de sa grande amie, l’actrice et scénariste Amy Poelher lui prête pêle-mêle “la forte sensibilité” de l’actrice Gena Rowlands, récemment décédée, “le charisme de Jack Nicholson”, et “la ténacité surréaliste” du réalisateur allemand Werner Herzog, capable de faire hisser un bateau au sommet d’une colline pour les besoins de son film Fitzcarraldo (1982). Rien que cela.

L’un des “meilleurs films de l’année”

Depuis le 20 septembre, sur Netflix, Natasha Lyonne est l’une des têtes d’affiche de Ses trois filles, aux côtés d’Elizabeth Olsen et de Carrie Coon. Le film, écrit, réalisé par Azazel Jacobs et coproduit par ses actrices, réunit trois sœurs que tout oppose dans un appartement new-yorkais, pour veiller sur leur père mourant.

Pour le Washington Post ou Vanity Fair, c’est tout simplement “l’un des meilleurs films de l’année”. Slate savoure “une version moderne de King Lear”, en référence à la pièce de Shakespeare mettant en scène un roi vieillissant face à ses trois filles. Le site Vulture, s’il regrette que l’intrigue soit “sans surprise”, juge toutefois qu’elle est sauvée par le jeu des actrices, en état de grâce.

Découvrir Natasha Lyonne aux prises avec la mort ne surprendra pas ceux qui l’ont applaudie dans les deux saisons de Poupée Russe, la série qu’elle a écrite et interprétée pour Netflix en 2019 et 2022. Un délice d’humour noir, dans lequel elle jouait le rôle d’une New-Yorkaise obligée de revivre sans cesse la même journée, celle de son décès, en essayant de déjouer le cours du temps.

Rire avec la mort

Cette obsession pour la finitude surprendra encore moins ceux qui connaissent le parcours de Natasha Lyonne. Ses grands-parents maternels étaient des survivants de l’Holocauste. La New-Yorkaise, découverte à la fin des années 1990 dans Tout le monde dit I love You de Woody Allen et la série de films American Pie, a longtemps été abonnée aux cures de désintoxication et aux comportements destructeurs. Elle a tutoyé la mort en 2014, devant même passer sur le billard pour une opération à cœur ouvert.

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