Ces trois dossiers attendent l’équipe Tsípras

Alexis Tsipras, dimanche, après avoir voté à Athènes.

Remettre en cause l’austérité, la paperasserie administrative ou encore les monopoles dans les médias… Syriza a du pain sur la planche.

«Le 26 janvier, un astéroïde passera près de la Terre. Le Soleil se lèvera à 7 h 37, les magasins ouvriront à 8 heures, et les parents s’inquiéteront toujours pour les notes scolaires de leurs enfants» : non sans un certain humour, l’un des spots publicitaires de Syriza jouait, la semaine dernière, sur l’idée d’un «lundi normal» pour répondre aux scénarios catastrophistes de ses adversaires si la Coalition de la gauche radicale arrivait en tête lors des élections qui ont eu lieu dimanche. Un lundi normal ? Personne, à commencer par les sympathisants de Syriza, n’y croyait vraiment dimanche dans les rues d’Athènes. Reste à clarifier sur quoi s’était engagée, avant même les élections, le parti d’Aléxis Tsípras. Et quels sont les dossiers déclarés prioritaires.

1. Remettre en cause l’austérité

Bien plus, l’abolir. La fin des mesures d’austérité telles qu’elles sont imposées par la troïka (FMI, Union européenne et Banque centrale européenne) est depuis longtemps le fer de lance du programme de Syriza. L’abolition de certaines mesures particulièrement impopulaires est considérée comme prioritaire : ainsi supprimer la saisie de la résidence principale vendue aux enchères en cas de non-paiement de la taxe foncière. Cet impôt sur la maison, dans un pays où le pourcentage de propriétaires est très élevé (près de 76%), a fâché jusqu’aux électeurs de droite. Le programme de Syriza envisage également de rétablir le plancher d’imposition minimum à 12 000 euros par an, contre 5 000 euros aujourd’hui. Syriza veut aussi porter le salaire minimum à 750 euros contre 510 euros. Et, avant tout, demander l’aide urgente de Bruxelles pour gérer la «crise humanitaire» que traverse la Grèce. «Les mots n’ont pas été choisis au hasard. Syriza considère qu’on ne peut pas continuer à imposer plus de rigueur à un pays qui se meurt, où, sans la solidarité (...)

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Syriza, rejeton des maux grecs et européens