“Tristes et sexy” : comment les Irlandais ont conquis la pop culture
Sally Rooney, Paul Mescal, Cillian Murphy, Andrew Scott ou Saoirse Ronan… Du grand écran à la petite lucarne, en passant par les pages des livres que nous feuilletons, on ne voit qu’eux : les Irlandais.
“Tout le monde aime l’Irlande !” s’enthousiasmait en février, un brin surpris, le quotidien The Irish Times.
Comment l’île d’Émeraude a-t-elle conquis le cœur du monde, et réussi à s’imposer dans la pop culture ? La presse étrangère a mené l’enquête.
“La folie de l’été dernier pour le ‘boyfriend à tête de rongeur’ a braqué les projecteurs sur plusieurs acteurs irlandais. Il existe un compte Instagram qui ne fait rien d’autre que poster des photos de Paul Mescal – il a plus de 160 000 abonnés”, note Vulture.
“Et sur YouTube, une interview où l’humoriste américaine Brittany Broski dit que son objectif dans la vie est de ‘se taper de l’Irlandais’ a fait 2,7 millions de vues”, complète le site new-yorkais.
L’origine d’un tel engouement ?
Pour Róisín Lanigan, une autrice d’Irlande du Nord qui a publié un article sur le sujet dans Vice, cette nouvelle mode concerne “un type bien particulier d’Irlandais. L’Irlandais ‘triste et sexy’”, résume-t-elle à Vulture, le site pop culture du New York Magazine.
“ [L’Irlande est] un peu le deuxième pays préféré de tout le monde. Il y a quelque chose d’inoffensif chez nous. Nous n’avons jamais envahi qui que ce soit, jamais colonisé qui que ce soit. Comment ne pas nous aimer ?”
L’écrivain Séamas O’Reilly au site d’information américain “Vulture”
“Si les cinéphiles américains n’ont rien à faire des opinions de leurs acteurs français préférés, on écoute les stars irlandaises qui, elles, sont censées avoir par défaut le bon positionnement politique”, poursuit Vulture.
“Ce pays longtemps resté à la traîne de ses voisins, économiquement et politiquement, apparaît aujourd’hui comme un condensé de modernité et de progressisme.”
Le site américain de pop culture “Vulture”
Pour The Irish Times, une partie de ce succès repose surtout sur l’augmentation des dispositifs et des tremplins financiers alloués aux artistes.