Un triple La Niña en prévision et ce n'est pas une bonne nouvelle
Le phénomène climatique La Niña influence directement la météo d'une partie du monde. Il s'agit d'un refroidissement des eaux d'une partie de l'océan Pacifique qui a un impact sur les températures et les précipitations des États-Unis, de l'Amérique du Sud, d'Australie, ou encore d'une partie de l'Asie.
Le phénomène persiste depuis 2021, avec une intensité particulièrement forte et ses conséquences ont été dramatiques pour plusieurs régions du monde en 2022 : accentuation de la sécheresse déjà historique sur l'ouest américain et sur la Corne de l'Afrique, vague de chaleur en plein hiver sur le sud-est des États-Unis, saison des ouragans très active dans l'Atlantique, précipitations diluviennes et inondations catastrophiques sur l'est de l'Australie, canicule durable sur l'Inde et le Pakistan au printemps dernier…
Couplé au réchauffement climatique, les effets de La Niña sont démultipliés. En Europe, en revanche, l'effet de La Niña n'a jamais été démontré à ce jour et il est, jusqu'à preuve du contraire, inexistant. Les phénomènes El Niño et La Niña sont des facteurs déterminants du système climatique de la Terre, même si ce ne sont pas les seuls. Les prévisions climatiques de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) visent à aider les gouvernements, les Nations unies, les décideurs et les acteurs de secteurs sensibles au climat à se préparer (agriculture et infrastructures), ainsi qu'à protéger les vies des citoyens.
Un « triple La Niña » de plus en plus probable
La Niña apparaît par phase d'une à deux années, en alternance avec son homologue chaud El Niño (qui a d'autres conséquences). Alors que La Niña a plusieurs fois subi des baisses d'intensité depuis septembre 2020, avant de remonter en flèche (notamment au printemps dernier), les météorologues et climatologues s'attendaient à la voir s'effacer progressivement, soit au cours de...
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