Trimestriel La Recherche : "Paléoclimats", disponible chez les marchands de journaux et dans les librairies

La Recherche

"Embrasser la complexité", c'est l'édito du nouveau trimestriel La Recherche par son rédacteur en chef Philippe Pajot, un magazine-livre disponible en kiosque et dans les librairies.

Il y a 250 millions d'années environ, la Terre subissait des températures infernales de 50 à 60 °C dans les régions équatoriales continentales, et proches de 40 °C dans les océans. Conséquence de ce climat apocalyptique, la plus importante disparition d'espèces que la Terre ait connue, l'extinction permienne : 90 % des espèces marines et 70 % des vertébrés terrestres ont été rayés de la carte, sans compter les insectes et les plantes...

La "Terre boule de neige"

Notre planète a aussi connu des épisodes très froids. À plusieurs reprises, au cours des 4,6 milliards d'années depuis sa formation, la Terre a été presque entièrement recouverte de glace, ce que les paléoclimatologues nomment la "Terre boule de neige". Dans l'histoire plus récente, celle du dernier million d'années, le globe est entré dans une période plus fraîche, avec des alternances de périodes glaciaires où l'extension des calottes polaires et des glaciers est maximale, et des épisodes plus cléments. Comment peut-on affirmer que les climats de la Terre ont été sujets à de telles variations ?

D'une part, parce que l'on dispose désormais d'une multitude d'archives, qu'il s'agisse de sédiments marins, de bulles de gaz dans les carottes de glace, d'enregistrements dans les coraux ou dans les coquillages. D'autre part, car cette science naturaliste qu'est la paléoclimatologie s'est enrichie de l'outil numérique, capable de reconstituer les climats anciens avec une bonne précision et gage de fiabilité des simulations climatiques utilisées pour prédire le futur.

La vitesse du changement est sans précédent

Toutes ces études sur les climats d'hier et d'aujourd'hui nous ont appris que le changement actuel – dû aux émissions accrues des gaz à effet de serre – mène à une planète plus chaude, voire beaucoup plus chaude selon les scénarios économiques retenus qui sont, eux, difficiles à prévoir. Doit-on s'en inquiéter, puisque ces états chauds ont eu des équivalents dans le passé lointain ? Oui, car la vitesse du cha[...]

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