TRIBUNE. « Le subventionnement des grévistes par les mairies : un acte militant qui peut coûter cher »

Voici sa tribune. « À l’appel du Parti communiste français, plusieurs édiles ont annoncé la fermeture de leur mairie lors de la journée d’action nationale du 31 janvier. Certaines annonces sont purement symboliques, comme celle d’Anne Hidalgo, puisque l’accès à la mairie de Paris sera certes fermé au public mais les agents ne seront pas dispensés de travailler à distance ou sur place s’ils sont non-grévistes. En revanche, des annonces comme celles des maires de Montreuil ou de Bonneuil-sur-Marne – qui fermeront les mairies et maintiendrons les salaires de l’ensemble des agents – les exposent à la mise en jeu de leur responsabilité personnelle et contreviennent à l’esprit même du droit de grève.

À lire aussi Retraites : Patrice Bessac, maire PCF de Montreuil, veut « apporter sa pierre à l’édifice de la mobilisation »

Acquis essentiel pour le débat démocratique, aucun responsable politique contemporain n’a heureusement imaginé supprimer le droit de grève. Une démocratie sociale ne peut fonctionner sans droit de grève, même s’il subit quelques restrictions strictement encadrées comme le service minimum ou l’interdiction pour certaines professions.

Ces maires faussent la mesure de la mobilisation en grossissant artificiellement les rangs des grévistes

Mais l’essence même du droit de grève est d’être facultatif. C’est une condition indispensable pour permettre de mesurer l’ampleur de la contestation. L’objet d’une grève est précisément de porter une contesta...


Lire la suite sur LeJDD