TRIBUNE. Retraites : « Il faut généraliser la capitalisation collective en complément de la répartition »
Voici leur tribune. « S’agissant des retraites, les réformes douloureuses se succèdent depuis trente ans. Les cotisations ont augmenté, l’âge de départ a reculé, les modalités de calcul et de réévaluation des pensions ont été durcies. Cela réduit aussi bien le pouvoir d’achat des actifs que celui des retraités. Un sentiment de lassitude voire d’exaspération s’installe sans que les déficits ne disparaissent.
Les cotisations sociales du moment financent les retraites du moment.
Immanquablement, la tension va monter plus encore. Les projections sont claires. Si l’on ne réagit pas, le pouvoir d’achat des aînés va drastiquement baisser. Selon le Conseil d’orientation des retraites, il reviendra en 2070 au niveau des années 1980, avec une baisse du pouvoir d’achat relatif des retraités de l’ordre de 20 % par rapport au reste de la population.
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Ce recul est la conséquence mécanique d’une démographie chancelante et d’un financement quasi exclusif des retraites au jour le jour par la répartition dans le secteur privé. Les cotisations sociales du moment financent les retraites du moment. Avec le contre-choc du baby-boom, le fameux théorème d'Alfred Sauvy - « Ce sont les enfants d'aujourd'hui qui feront les retraites de demain » - se retourne contre nous. De 1950 à aujourd'hui, la fécondité a chuté de 3 à 1,8 enfants par femme. Moins d'enfants, c'est moins d'actifs, moins de cotisants, moins de r...