TRIBUNE. Retraites : « Aucune droite dans aucun pays ne pouvait ne pas soutenir cette réforme »

© Xose Bouzas

Voici sa tribune : « Le général de Gaulle avait prodigué ce conseil lapidaire mais cruel aux ambitieux en politique de son époque : « mangez du cirage, vous brillerez en société ». Force est de constater que dans la famille gaulliste, les combinaisons personnelles et les stratégies individuelles, n’ont jamais été largement acceptées. Question de culture politique et légitimiste. La séquence qui vient de s’achever pour les Républicains, au-delà d’un aventure solitaire mise en échec, est surtout beaucoup plus intéressante en ce qu’elle a permis de trancher un nœud gordien sur une question de vision économique et sur un sujet, les retraites, ô combien cardinal pour les français.

Une droite ne saurait être hémiplégique

Certes, cette réforme est largement imparfaite : nécessaire du point de vue des équilibres démographiques et budgétaires (même si du fait de nombreuses modifications -souvent salutaires du point de vue social- ce dernier aspect est en danger, avec une réforme qui in fine pourrait ne rien changer aux équilibres comptables), elle n’est pas suffisante (la droite devra refaire une réforme des retraites une fois au pouvoir, et doit dès maintenant faire de nouvelles propositions) et non structurante (de simples réformes paramétriques au sein d’un système à 100% à répartition sont vouées à l’échec). Mais elle est un marqueur de réformisme qu’aucune droite dans aucun pays ne pouvait ne pas soutenir. La continuité avec la réforme Woerth, même si le Président de la Rép...


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