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TRIBUNE. Patrick Pelloux et les médecins urgentistes de France dénoncent "l'hôpital entreprise"

Voici la tribune de l'Association des médecins urgentistes de France, intitulée "Lundi 4 novembre, 8h, 35 patients hospitalisés dans les couloirs des urgences" :

Depuis trente années, des médecins n’ont cessé d’alerter sur la situation sanitaire en France.

L’idée médico-économique des années 80 était : plus il y a de médecins plus il y a de consommateurs de soins. S’il y avait tant de dépense de santé, c’était parce qu’il y avait trop de demande à cause d’une trop grande offre. Comparant la santé avec la mode ou la grande distribution. Dans les années 90, les médecins libéraux dans la surconsommation des soins, ont même été encouragés à partir à la retraite par de rondelettes sommes et la possibilité de travailler comme salarié en plus de leur retraite. Dans le même temps le numérus clausus réglant le nombre d’étudiants pouvant faire médecine s’est vu réduit drastiquement jusqu’en 2006.

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Plus l’ouvrier voit de malades, plus il produit. Plus il fait de soins, plus il est rentable

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Ensuite une autre idée a été d’incriminer le prétendu gaspillage des hôpitaux, pourvoyeur du trou de la sécurité sociale. La loi Bachelot créa "l’hôpital entreprise" qui a alors retiré tout pouvoir décisionnaire aux médecins hospitaliers pour confier la bourse à des gestionnaires. On va jusqu'à interdire les salles de gardes, le lieu de rencontre des médecins au sein des hôpitaux sous le fallacieux prétexte que des peintures contraires à la morale et désobligeantes pour les dames en couvrent les mur...


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