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Brice Lalonde - L'erreur de l'Europe : chasser l'énergie en oubliant le CO2

Brice Lalonde en août  2011. 
Brice Lalonde en août 2011.

Le Parlement européen décrète l'urgence climatique et prescrit une baisse audacieuse de 60 % des émissions en 2030 par rapport à celles de 1990. Le lendemain, appelé à se prononcer sur les projets énergétiques qui méritent des subventions, il exclut le nucléaire décarboné, mais inclut le gaz naturel, combustible fossile émetteur de CO2 quand il est brûlé et puissant gaz à effet de serre quand il fuit. Cette incohérence n'est pas fortuite.

Objectifs

La politique climatique européenne est fondée sur la diminution de la consommation d'énergie, grâce à une plus grande efficacité, et le développement des énergies renouvelables. Mais les mesures d'efficacité n'ont guère fait baisser la consommation qui stagne, voire augmente, tandis que les énergies renouvelables sont loin du compte. Le gaz naturel est appelé à la rescousse, au dam des objectifs de réduction des émissions.

Contraintes

La Commission veut durcir sa directive sur les économies d'énergie. L'efficacité est assurément un bon principe, mais les gisements d'économies ne sont pas illimités. Plus ils s'amenuisent, plus les contraintes s'alourdissent. Au demeurant, une question se pose : la meilleure protection du climat est-elle la réduction de la consommation d'énergie ou celle des émissions de gaz à effet de serre ?

Alternatives

Si l'on veut bien admettre que le dérèglement du climat provient d'abord des émissions de CO2, ce sont les énergies fossiles qui en sont responsables. Il faut donc spécifier que l'on [...] Lire la suite