Voici sa tribune : « Un an après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, une réorganisation fondamentale de l’ordre international est en jeu. L’Occident, uni pour la première fois depuis des années, a redécouvert sa raison d’être. Parallèlement à cela, on assiste à une compétition croissante entre les puissances émergentes pour le leadership géopolitique.

En Europe, le conflit a suscité des inquiétudes quant à la capacité du continent à se défendre et à l’ampleur de son soutien à l’effort de guerre ukrainien, alors que les offensives de printemps se profilent à l’horizon. Le conflit a également mis en évidence la complexité de se passer à long terme de l’énergie russe dont l’UE dépend depuis longtemps. Collectivement, ces éléments ont posé problème aux positions nationales et européennes sur le conflit et ont donné lieu à des désaccords codés et ouverts, notamment dans les contorsions relatives à la fourniture de chars Leopard, et dans l’approche de la Hongrie, qui traîne les pieds face aux sanctions russes.

Au-delà de la division politique naissante sur la façon de soutenir l’Ukraine dans sa lutte, il semblerait que l’opinion publique sur la nécessité de le faire reste forte. Une nouvelle enquête réalisée dans 10 pays européens, ainsi qu’en Inde, en Turquie, en Chine et en Russie, publiée cette semaine par le Conseil européen pour les relations internationales (ECFR) a révélé que, malgré les défis de l’année écoulée, les Européens restent unis dans leur soutien à l’Ukrai...

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