TRIBUNE. Grève des éboueurs : « On interroge un modèle de société à travers nos déchets »

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Voici sa tribune. « Depuis le 6 mars, les ordures ménagères s’entassent dans les rues de la capitale. Montpellier, Nantes ou Le Havre sont également confrontés à un mouvement social avec, chaque fois, des milliers de tonnes de déchets amoncelés en quelques jours sur la voie publique. Nos poubelles à visage découvert ont changé de statut pour sortir de la clandestinité. Les voilà face à nous et autour de nous quand nous sortons de nos immeubles, à ciel ouvert, pour le pire et sans le meilleur. Et cela va très vite avec nos 582 kilos de déchets par an et par personne et notre place sur le podium européen, juste après les Allemands qui ont la palme en la matière.

Il y a bien la filière de recyclage qui pèse 47 % du total, mais une fois les vérifications faites il n’en reste que les deux tiers en résultat final. Pour le reste, dans les bacs gris ou verts, ce sera en décharge ou en incinérateur. Dans les deux cas, les conséquences sur l’environnement et la santé sont majeures : pollution des sols et des nappes phréatiques, émissions de gaz à effet de serre, pollution de l’air…

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Cette grève est une occasion rare de s’interroger sur nos déchets, mais aussi sur l’importance du travail réalisé par celles et ceux qui s’en occupent. Si on laisse de côté quelques minutes la réforme des retraites et que l’on prend un peu de recul, cela peut amener à une ...


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