TRIBUNE. « La classe politique a désinvesti le champ de la réflexion sur le terrorisme »

© Geoffroy Van der Hasselt / AFP

Voici sa tribune : « Encore une fois en ce 11 mars, quatrième Journée d’hommage national aux victimes du terrorisme, la France montre qu’elle sait gérer l’inévitable émotion liée au terrorisme en organisant des manifestations, des commémorations, en créant des lieux de recueillement et bientôt un musée mémoriel. Notre pays a heureusement aussi su, depuis 2015, s’organiser administrativement pour renforcer l’efficacité de ses moyens de lutte : renseignement, police, prisons, et évidemment justice pour affronter et faire diminuer les risques d’actions violentes et en traiter les auteurs.

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À tel point que, forte de ces réussites, la classe politique a désinvesti le champ de la réflexion et du débat sur le terrorisme, notamment islamiste. Sauf à considérer, bien sûr, que les réactions remplies d’émotion après chaque attentat sont en fait la seule réponse possible à un phénomène de fond qui avait vu le départ de près de 1 500 Français en Syrie. Ce qui reviendrait malheureusement à devoir reconnaître une forme de victoire aux djihadistes.

Il ne faut pas sous-estimer le danger que créé cette paralysie

Arthur Dénouveaux, président de Life for Paris

Les motivations de ce retrait sont multiples. Les décisions à prendre sont trop complexes pour être porteuses de gains électoraux : en France se posait la question de qui pouvait être reconnu victime...


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