En 2015, j’ai mené la délégation des Emirats arabes unis pour la COP 21, qui conduisit à l’Accord de Paris, un moment charnière de notre combat pour endiguer le réchauffement planétaire, tout comme la signature du protocole de Kyoto l’avait été en 1997. Je garde de ces discussions parisiennes le souvenir de notre détermination collective. Mais, force est de constater que les objectifs ambitieux que nous avions fixés alors n’ont pas toujours été suivis par une mise en œuvre effective. C’est cela que j’ai l’intention de changer lors de la COP 28 que je présiderai.

Les scientifiques ont livré un verdict sans appel : pour tenir l’objectif de l’Accord de Paris, les émissions de gaz à effet de serre doivent baisser de 43% dans les 7 prochaines années. Nous ne manquons pas de grands discours sur la crise climatique et les enjeux de biodiversité. Mais le temps des affirmations grandiloquentes, et des déclarations d’intention répétées sans être concrétisées est révolu. C’est dans l’action et un pragmatisme assumé que nous voulons ancrer la COP 28 qui se tiendra aux Emirats arabes unis fin 2023. Car si les problèmes sont bien connus, les solutions aussi. Les échanges avec nos interlocuteurs français, rencontrés cette semaine à Paris, renforcent ma conviction que les mécanismes à activer par la communauté internationale, si elle en est persuadée, sont les bons.

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