Publicité

Travailleurs des plateformes: les livreurs à Bruxelles pour revendiquer leur droit au salariat

AFP/Eric Fefferberg

Six coursiers venus de toute l’Europe ont pédalé jusqu'à Bruxelles pour dénoncer les pratiques des plateformes comme Uber Eat ou Deliveroo. Ils demandent de meilleures conditions de travail. Ils sont arrivés dans la capitale européenne mercredi 8 novembre, pour faire pression sur les institutions de l’Union européenne qui discutent actuellement d’une directive sur les droits des travailleurs des plateformes.

Avec notre correspondante à Bruxelles, Laure Broulard

Ils viennent d’Autriche, d’Italie, de Belgique ou encore de France, mais ils travaillent pour les mêmes plateformes, et rencontrent les mêmes problèmes. Ces derniers jours, ils ont parcouru 400 kilomètres pour crier leur colère. « Moi, j'ai commencé en 2017, on a perdu 40 % de la rémunération. Après, il y a les conditions de travail qui sont difficiles. On n'a pas de prime de pénibilité. On n'a pas d'accès au chômage, on n'a pas de congés payés », détaille Jérémy Wick, 34 ans, livreur à Bordeaux depuis six ans pour Deliveroo et Uber Eats.

Aujourd’hui considérés comme des travailleurs indépendants, ils revendiquent leur droit au salariat et à tous les avantages sociaux qui vont avec. « Tout simplement arrêter d'être payé à la tâche, être payé à l'heure et puis avoir la possibilité de s'organiser collectivement sous forme de collectif ou de syndicat », récalme Camille Peeters, Llivreur bruxellois.

Les coursiers se sont entretenus avec le Commissaire européen à l’Emploi et aux Affaires sociales mercredi 8 novembre pour lui faire part de leurs revendications.


Lire la suite sur RFI