Transport de médicaments aux pharmacies : « Les livraisons excessives sont une menace pour la santé »

© Fiora Garenzi/Hans Lucas/via AFP

Voici leur tribune : « Le paiement par la Sécurité sociale de la livraison des médicaments aux 21 000 pharmacies en France nuit à la santé. La pharmacie est le commerce en ville le plus carboné. Le ministère de la Santé et les laboratoires s’exonèrent de l’effort général de mutualisation des livraisons et de conversion des utilitaires diesel en vélos-cargos.

Voici les causes d’une dérive :

La Sécurité sociale subventionne le transport à hauteur de 7 % de la valeur du médicament remboursé, soit 1,5 milliard d’euros. Nul ne sait dans la sphère publique combien coûte la livraison d’une boîte de médicaments. En effet, la Sécurité sociale ne rémunère pas un service déficitaire d’intérêt général, elle subventionne le transport.

Cette subvention est disputée par trois canaux de distribution disposant chacun de véhicules de livraison :

- Les grossistes répartiteurs achètent aux laboratoires et revendent aux pharmacies. Ils ont l’obligation de livrer tous les jours.

- Les dépositaires des laboratoires prennent les commandes pour le compte des laboratoires et les livrent les pharmacies.

- Les laboratoires expédient directement leurs médicaments aux pharmacies, en utilisant des sociétés comme la Poste.

Un pharmacien est libre de susciter un nombre illimité de livraisons par jour. La gratuité de la livraison incite à multiplier les fournisseurs et les commandes.

La chambre syndicale des grossistes répartiteur vante les 200 millions de kilomètres parcourus par an par ses adhérents. Il...


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