«La Transitalique», un Astérix au beau fixe

Image extraite «d'Astérix et la Transitalique», de Jean-Yves Ferri et Didier Conrad.

Le troisième album post-Uderzo a enfin trouvé la bon équilibre, entre hommage et nouveautés.

Finalement, il n’en aura fallu que trois, ce qui n’est pas si mal. Après les Pictes et le Papyrus de César, Ferri et Conrad reviennent avec Astérix et la Transitalique, qui, s’il n’est pas exempt de défauts, est le meilleur album de la série depuis le Grand Fossé d’Uderzo (datant de 1980, et que l’on sauve, même si le précédent, les Belges, le dernier de Goscinny, est un chef-d’œuvre).

Astérix ayant des ventes dopées à la potion magique, ses albums n’ont pas besoin d’être de qualité pour s’écouler à des millions d’exemplaires et il est admirable de voir à quel point les deux auteurs ayant repris la franchise font des efforts tout de même pour lui redonner son lustre d’antan.

Dans cet album, nos deux héros gaulois vont se balader dans la Botte, territoire qu’ils connaissent peu à part des voyages récurrents à Rome. Pour montrer l’excellent état supposé des routes romaines, un sénateur romain corrompu décide d’organiser une course de chars à chevaux, ouverte à tous les peuples du monde connu. Un Romain, évidemment, doit gagner, sinon César s’en trouverait ridiculisé… Obélix, à qui une sibylle qui vint avec son don a dit qu’il deviendrait un grand aurige, décide d’y participer, accompagné par un Astérix légèrement bougon au départ. De Monza (forcément) à Naples, les Gaulois vont passer entre autres par Parme et Rome, croisant sur leur route des peuples locaux comme les Etrusques ou les Ombriens. Outre les Romains, tricheurs forcément, leurs adversaires sont des Normands, des Bretons, des Lusitaniens, des princesses du royaume de Koush, etc. Hommage une nouvelle fois aux identités heureuses variées sous l’Union européenne de l’époque, l’Empire romain.

De plus, Didier Conrad, admirateur de Morris et à qui on doit les oubliables Cotton Kid et Kid Lucky, avait envie de dessiner des chevaux : il a été servi.

La course, hors circuit, est un genre en soi. On pensera par exemple, si on (...)

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