Transe de rire

Laure Calamy La comédienne de «Dix pour cent» et du «Jeu de l’amour et du hasard» affronte des fracas existentiels, loin du registre fantasque qui la popularise.

Au doigt mouillé, une investigation permet d’évaluer à 10 % le nombre de nos concitoyens capables de mettre spontanément un visage sur le nom de Laure Calamy, et vice versa. Toutefois, l’estimation grimpe en flèche, dès lors qu’on cite la série à succès de France 2, dont le titre en forme de tantième fait référence au pourcentage du cachet que les acteurs (trices) rétrocèdent à leur agent pour leurs diligents (et plus ou moins avouables) services.

Car, depuis sa première diffusion à l’automne 2015, Dix pour cent cartonne. Conviées à l’exercice autoparodique, les stars, qui changent à chaque épisode, s’y bousculent désormais, après que plus d’un(e) eut fait la mijaurée. Mais Laure Calamy, elle, appartient au noyau dur, en tant que Noémie, assistante nunuche et gaffeuse de Mathias (Thibault de Montalembert), un des tauliers de l’agence artistique dont elle est raide dingue amoureuse.

La saison 3 (avec Jean Dujardin, Isabelle Huppert…) est en gestation et la comédienne - qui figurait par ailleurs dans la dernière fournée des césars, nommée dans la catégorie second rôle pour Ava -chôme d’autant moins que, chaque soir, on la voit aussi au théâtre. Dans le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux, franc succès actuel validé par une critique élogieuse, elle incarne dans la mise en scène de Catherine Hiegel une autre «faire-valoir», la soubrette Lisette, qui parvient également à tirer la couverture à elle.

Pour qui la découvrirait seulement aujourd’hui, signalons ici que Laure Calamy a déjà de la patte avec, depuis le début du siècle, une vingtaine de pièces de théâtre et le double de films (plutôt dits d’«auteurs») au compteur, quand bien même son nom n’a quasiment jamais figuré en gros sur l’affiche. Epousant les contours de personnages souvent un peu barrés, mais avec une inflexion en général drolatique, son profil (...)

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