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Trans en Chine : un premier rapport accablant

Le 25 mars 2016, Yu Xiaoyang mettant du maquillage avant le premier tour du concours Big Queen, dans l'Icon Club de Shanghai.

Dépression, chômage, maltraitance... Le centre LGBT de Pékin a publié lundi une vaste enquête sur la communauté transgenre, la première dans le pays.

En Chine, les transgenres ont trois fois plus de chance d’être au chômage que le reste de la population. Leurs parents ne les ont pas «complètement acceptés» dans 90% des cas et plus de 60% sont atteints, à des degrés divers, de dépression. Neuf ans après sa naissance, en 2008, le centre LGBT de Pékin a publié lundi, à l’occasion de la «Journée internationale du souvenir trans» du 20 novembre, une grande enquête sur la communauté transgenre en Chine, la toute première menée dans le pays le plus peuplé du monde et où, paradoxalement, aucune statistique sur le sujet n’était disponible jusqu’à présent. Sans surprise, les résultats sont accablants.

Ce rapport inédit, financé par les Pays-Bas et soutenu par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), s’appuie sur les témoignages de 2060 Chinois transgenres, recueillis par questionnaire après un long travail de mobilisation. «Cette enquête, on en rêvait depuis si longtemps», explique son auteure, Qi Ji, une Chinoise elle-même transgenre qui a eu la chance de pouvoir se débarrasser de ce sexe masculin qui la mettait mal à l’aise depuis ses 3 ans. «Nous avons réussi à bâtir au fil des années une relation de confiance avec la communauté trans. Sans ça, on n’aurait jamais pu faire ce sondage», avoue de son côté Xin Ying, la directrice du centre LGBT de Pékin, très émue lors de son discours d’introduction. «En Chine, quelques figures transgenres ont émergé et sont devenues des porte-parole. […] Elles veulent maintenant s’exprimer, et grâce à leur relais, nous avons pu obtenir un taux de réponse très satisfaisant.»

Traitements hormonaux

Dans la rue, au travail ou à la maison, les individus transgenres en Chine sont, comme ailleurs dans le monde, davantage menacés ou agressés que les autres membres de la communauté LGBT : selon l’étude, 70% ont déjà été victimes de (...)

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