Trait joli : l'eye liner
Apparu dans l'Antiquité
Tout a commencé en Égypte et en Mésopotamie, il y a des millénaires. Là-bas, hommes et femmes cernaient leurs yeux d'une pâte à base de graphite (minerai que l'on retrouve notamment dans les pointes de crayon) pour les protéger du soleil, des maladies, mais aussi du « mauvais œil ». Son rôle esthétique, dont Cléopâtre fut l'iconique porte-drapeau, n'était alors que secondaire. Tombé dans l'oubli, le trait noir fait son retour en 1922 avec la découverte du tombeau de Toutânkhamon. Les yeux subtilement ourlés du pharaon fascinent le monde entier. Cette date, qui coïncide avec les prémices de l'émancipation féminine, sonne le début de la gloire de l'eye-liner (ou ligneur). Durant les années 40, il trouve un usage original : les femmes l'utilisent pour tracer une longue ligne noire à l'arrière de leurs jambes afin d'imiter les bas couture !
Fan des sixties
Alors qu'il apparaît sous sa forme liquide, stars et pin-up s'en emparent avec frénésie dans les années 60. Marilyn Monroe, Brigitte Bardot ou Twiggy arborent le fameux « cat eye » (œil de chat), qui devient culte instantanément. Il évolue ensuite au cours des années 90, avec les mouvances punk et gothique, les hommes n'hésitant plus à se l'approprier. Porté de manière plus ou moins épaisse, outrageuse ou discrète, il devient l'outil d'une expression artistique tendance rétro, comme chez Lana Del Rey, Dita von Teese ou Amy Winehouse.
Retour à la ligne
Sous forme de crayon, à la manière du khôl, de pinceau fin ou encore de stylo, l'eye-liner a largement évolué, tant au niveau de sa composition, qui exclut désormais le plomb, que de ses couleurs. Il s'applique sans limites : noir (le must), coloré, bicolore, au ras des cils ou sur la paupière. Il renverse même les codes avec la tendance du « reverse eye-liner », qui consiste à appliquer le trait sous l'œil, voire à le dédoubler. Toutes les audaces sont permises.
... Lire la suite sur Télé 7 Jours