Sur les traces du variant sud-africain qui pourrait remettre en cause l'efficacité du vaccin

Il a débarqué en France en catimini le 31 décembre, à quelques heures du réveillon. Dans le Haut-Rhin, un malade de retour de voyage était placé à l'isolement. Contamination au nouveau variant sud-africain, a dit, laconique, le ministère de la Santé. Les épidémiologistes, eux, étaient déjà préoccupés. Ils le sont encore davantage aujourd'hui. "Ce variant sud-africain nous inquiète tout autant, voire plus, que le variant anglais", confie Arnaud Fontanet, professeur à l'institut Pasteur et membre du conseil scientifique.

Depuis début janvier, le mutant venu de l'autre hémisphère a poursuivi sa route dans ­l'Hexagone, comme dans au moins une vingtaine d'autres pays. Cette semaine, de nouveaux cas ont été détectés en métropole, dont une femme revenant du Mozambique qui a contaminé des membres de sa famille à Nantes. Samedi c'est à Mayotte qu'un malade a été repéré. Les liaisons maritimes et aériennes internationales avec l'île de l'océan Indien ont été fermées pour quinze jours. Suffisant?

Certes, à la vue des seuls chiffres, ce mutant est moins présent sur notre territoire que son cousin anglais. Belle tromperie. Car il avance masqué. "Avec le sud-africain, il ne se passe rien sur les kits de PCR, avance le biologiste Laurent Kbaier. Pour l'instant, sans séquençage, il est indétectable." Et cette invisibilité n'est pas la pire de ses caractéristiques.

En novembre, une équipe de l'université du KwaZulu-Natal isole un nouveau variant, baptisé 501Y.V2

Afrique du Sud, début octobre. ...


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