Sur les traces des «anciennes eaux» de Paris, de Rungis au Pré-Saint-Gervais

Si la Rive droite de Paris s’est développée plus vite que sa Rive gauche, c’est aussi en partie grâce à son meilleur accès à l’eau dès la fin du Moyen Âge. Mais avant de raconter cette histoire, il nous faut remonter siècle après siècle et décrire quelques-unes des métamorphoses souvent souterraines qu’a connues l’eau de Paris.

Depuis les travaux du préfet Haussmann et d’Eugène Belgrand, durant le Second Empire, Paris va chercher ses eaux à 100 ou 150 kilomètres de distance. Celles-ci viennent rejoindre les grands réservoirs de Montsouris, de Saint-Blaise ou de Ménilmontant. L’apport est complété par les eaux de la Seine et de la Marne, qui sont traitées par de grandes usines en banlieue, comme celle de Saint-Maur-des Fossés, qui a connu une exceptionnelle longévité, avec de multiples réaménagements entre 1864 et 2016.

Les grandes lignes de l’alimentation en eau encore en vigueur aujourd’hui datent de cette époque-là. En remontant le temps d’un demi-siècle, jusqu’au Premier Empire, la nécessité de répondre aux exigences croissantes d’une ville en pleine expansion se fait déjà sentir. On va alors chercher des solutions du côté du canal de l’Ourcq et du bassin de la Villette. Deux siècles plus tôt encore, entre 1613 et 1623, le grand aqueduc de Marie de Médicis remonte jusqu’à Rungis. Vingt-sept regards – des puits qui permettent d’avoir accès à des canalisations – rythment sa course.

À écouter aussiDe l'eau pour Paris, une histoire à boire debout !


Lire la suite sur RFI