Pas de trêve possible au Haut-Karabakh sans retrait des forces arméniennes, dit Ankara

PAS DE TRÊVE POSSIBLE AU HAUT-KARABAKH SANS RETRAIT DES FORCES ARMÉNIENNES, DIT ANKARA

ANKARA (Reuters) - La Turquie a prévenu vendredi que les initiatives menées par la France, les Etats-Unis et la Russie pour établir une trêve au Haut-Karabakh étaient vouées à l'échec tant qu'ils n'obtiendrait pas un retrait des forces arméniennes de l'enclave située en Azerbaïdjan.

Le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, a souligné qu'Ankara voulait une solution diplomatique. Mais, a-t-il ajouté, si les trois puissances qui co-président le Groupe de Minsk se contentent d'appeler à un cessez-le-feu, ils n'obtiendront rien d'autre qu'une répétition de ce qui se passe depuis une trentaine d'années.

"Il est quasi certain que l'initiative échouera si elle n'implique pas un plan détaillé visant à mettre fin à l'occupation", a-t-il dans une interview accordée à la chaîne Al Djazira.

La Turquie, alliée de l'Azerbaïdjan, dénonce une "occupation arménienne" du Haut-Karabakh, où le conflit entre séparatistes arméniens et forces azerbaïdjanaises, qui remonte à la dislocation de l'Union soviétique, a repris le 27 septembre.

A Paris, l'Elysée a déclaré qu'une trêve pourrait entrer en vigueur prochainement alors que des pourparlers doivent débuter à Moscou en présence du ministre arménien des Affaires étrangères, Zohrab Mnatsakanian, et de son homologue azerbaïdjanais, Jeikhun Bayramov.

(Tuvan Gumrukcu; version française Henri-Pierre André)