La trêve olympique de Macron est bien terminée, ce tacle de Thevenot à LFI le prouve

Pour la porte-parole du gouvernement démissionnaire, la France insoumise mérite la médaille d’or « de l’indécence ».

Prisca Thevenot, le 26 juin 2024.
BERTRAND GUAY / AFP Prisca Thevenot, le 26 juin 2024.

POLITIQUE - Une médaille pour la France… insoumise. Le mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon aurait mérité une « médaille d’or de l’indécence et de l’anti-France » durant les Jeux olympiques, a estimé ce lundi 12 août la porte-parole du gouvernement démissionnaire, Prisca Thevenot. Cela après qu’une députée de gauche radicale a qualifié la France de « pays islamophobe » pour avoir interdit le port du voile à ses athlètes.

À lire aussi : Le tableau des médailles des JO de Paris 2024 définitif avec la France dans le top 5

La trêve olympique à peine terminée, la politique reprend donc le terrain. « Il y a une médaille d’or qu’on a oublié d’attribuer, c’est celle de l’indécence et de l’anti-France pour la France insoumise », a déclaré Prisca Thevenot sur Sud Radio. Une sortie qui intervient en réaction aux propos de la députée de Seine-et-Marne Ersilia Soudais, qui avait affirmé samedi sur le réseau social X que « la France est un pays islamophobe » en raison de l’interdiction faite à ses athlètes féminines de porter le voile durant les JO.

« La France est un pays laïque et je pense qu’il est important de le respecter en ces termes », a souligné Prisca Thevenot, ajoutant que « La France insoumise a un discours anti-France en permanence sur tout, sur les forces de l’ordre, sur la justice sur le rapport aux médias (et) sur la laïcité ».

Une stratégie qu’ils « assument complètement », puisque leur leader « Jean-Luc Mélenchon a lui-même théorisé le principe de tout conflictualiser, au point de se mettre en marge de ce qui est notre République », a-t-elle insisté.

Ce qui exclut toute possibilité de compromis en vue de former un gouvernement, après les législatives de juillet qui n’ont permis de dégager aucune majorité au Parlement. La porte-parole du gouvernement démissionnaire a à l’inverse souhaité « pouvoir faire une coalition avec les forces républicaines, qui vont de la social-démocratie aux LR historiques ». Mais « une coalition ne se fait pas en quelques jours », a-t-elle ajouté, jugeant que les partis en question ont « besoin de ce temps (...) pour être en capacité de faire fonctionner nos institutions ».

Pendant ce temps, le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal continue d’expédier les affaires courantes, sans aucune visibilité sur la fin de sa mission. Un potentiel conseil des ministres, un temps esquissé lundi, a été repoussé. Beaucoup misent pourtant sur la fenêtre qui s’ouvre avant les Jeux paralympiques (28 août-8 septembre) pour esquisser une sortie de crise.

Emmanuel Macron avait renvoyé à la fin de la « trêve olympique », soit la « mi-août » pour nommer, « en fonction des discussions », un Premier ministre susceptible de bâtir une majorité large et stable. Sauf que les discussions engagées entre les macronistes et la Droite républicaine avancent à pas comptés. Et que les socialistes, susceptibles de faire l’appoint, restent pour l’heure arrimés à l’alliance du Nouveau Front populaire qui propose Lucie Castets pour Matignon. Si le marathon des discussions est loin d’être fini, les passes d’armes, elles, ne font que reprendre.

À voir également sur Le HuffPost :

À gauche, des vacances studieuses avant une rentrée politique difficile

Royaume-Uni : en France, la gauche jusqu’ici bien seule à condamner les émeutes racistes