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Trêve fragile entre Israël et le Djihad islamique

“Des heures tendues sont attendues”, prévient Ynet, afin de “voir si la trêve fragile tient” entre Israël et le Djihad islamique. Les deux camps se sont mis d’accord sur un cessez-le-feu démarrant dimanche 7 août à 23 h 30, heure locale. Huit minutes plus tard, des roquettes lancées par le mouvement armé soutenu par l’Iran visaient Sderot, près de Gaza, sans faire de dégâts, ni remettre en cause la trêve.

L’Égypte a joué le rôle de médiateur dans ce que la BBC qualifie de “plus sérieuse flambée de violence” dans la région depuis mai 2021. Le ministère palestinien de la Santé affirme que “l’agression israélienne” a fait 44 morts, dont 15 enfants, et 300 blessés.

Tout a commencé le 5 août par le lancement par l’armée israélienne de l’opération Aube naissante. Présentée comme “préventive”, elle visait notamment “deux commandos antichars qui s’apprêtaient à frapper les forces israéliennes” en représailles à l’arrestation le 1er août de Bassem Saadi, un chef du Djihad islamique en Cisjordanie, rapporte CNN. En état d’alerte depuis cette arrestation, Israël avait “bloqué les routes autour de Gaza en début de semaine, et envoyé des renforts militaires à la frontière”, précise Arab News.

Après la conclusion de la trêve, les deux camps “ont revendiqué la victoire”, observe le Middle East Eye. Le Djihad islamique, qui a tiré environ 600 roquettes en trois jours, dit avoir gagné puisque “Israël a échoué à détruire ses équipements comme le pays avait promis de le faire”, selon un porte-parole. L’organisation aurait également obtenu lors des négociations la libération prochaine de deux de ses membres.

De son côté, souligne le MEE, Yaïr Lapid, le Premier ministre israélien, a assuré aux maires des villes du sud de l’État hébreu qu’“Israël avait rempli ses objectifs”. The Times of Israel note par ailleurs que plusieurs experts considèrent que l’opération Aube naissante “se classe parmi les plus réussies de celles menées par Israël” car les blessures et les dégâts sont peu nombreux et parce que “presque rien n’a été abandonné en échange du couvre-feu”.

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