"Je suis très opposé au 49.3": Gérald Darmanin espère un "compromis" sur la loi immigration
Le vote solennel au Sénat sur la loi immigration voulue par le gouvernement aura lieu mardi 14 novembre. Sur BFMTV, le ministre de l'Intérieur espère qu'un "compromis" sera trouvé.
"Il va falloir convaincre", a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, invité de BFMTV ce vendredi 10 novembre, alors que les sénateurs voteront mardi 14 novembre prochain solennellement sur le projet de loi immigration porté par le gouvernement, avant la transmission à l'Assemblée nationale du texte.
À quelques jours du vote de ce texte sensible, le ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer a confié qu'il espèrait pouvoir "trouver un compromis pour voter ce texte ensemble".
Le membre du gouvernement reconnaît que le texte n'est "pas totalement" celui pensé par l'exécutif, puisque certains articles ont été modifiés, dont l'article 3 sur la régularisation des travailleurs étrangers qui a été tout bonnement effacé.
À la place, une disposition encadrant la régularisation des métiers en tension différente a été intégrée, sous l'influence des Républicains. Un article plus ferme sur les conditions de régularisation.
"(Un article) certes différente de celui du gouvernement, mais il y en a un quand même", souligne Gérald Darmanin.
Vers un 49.3?
Tant que le Sénat n'a pas approuvé le projet de loi dans un vote, le membre de l'exécutif refuse de crier victoire trop vite.
"Mardi, il y aura du suspens, il y en a toujours quand les parlementaires votent (...) En province, on dit souvent que c'est à la fin d'une fête qu'on fait les comptes", a affirmé Gérald Darmanin.
Le texte, qui sera soumis aux députés français le 11 décembre prochain, doit faire l'objet d'un consensus, notamment avec la droite, pour être approuvé. Dans le cas contraire, le gouvernement pourrait utiliser une nouvelle fois l'article 49.3 et passer la loi en force.
Un scénario que Gérald Darmanin préfère éviter, prônant un dialogue et des "compromis". "Je suis très opposé au 49.3. Il va falloir convaincre", a-t-il encore assuré sur BFMTV.
Article original publié sur BFMTV.com
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