“Très bizarre, très tordu” : Bill Plympton, iconoclaste légende de l’animation

Pour Matt Groening, le créateur des Simpsons, c’est simple : “Bill Plympton est Dieu.”

Cet artiste déjanté sera
ce week-end l’invité d’honneur du festival de la bande dessinée indépendante Formula Bula à Paris (dont Courrier international est partenaire).

L’occasion de plonger dans le travail de cet homme-orchestre, “l’un des pionniers de l’animation”, selon le magazine culturel orégonais Oregon Artswatch, qui l’a rencontré et salue “son art surréaliste, humoristique et souvent sombre”.

“Le cinéaste d’animation
de 78 ans a passé
quatre décennies
à travailler
à contre-courant
de l’industrie,
en autofinançant
ses films et en dessinant
chaque image au crayon
et sur papier.”

Le magazine culturel américain “Oregon Artswatch”

COURTESY ED DISTRIBUTION
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“Autoportrait” de Bill Plympton (2007)

Réputé pour ses courts-métrages d’animation tels How to Kiss (1988) et Guard Dog (2004), et pour ses contributions à Liquid Television, diffusé sur MTV au début des années 1990, Bill Plymtpon revient aujourd’hui avec un long-métrage, fruit d’une campagne de financement participatif.

Une fois encore, il a dessiné un à un tous les plans. Seul.

Dans Duel à Monte Carlo del Norte (Slide, en VO), Bill Plympton raconte les aventures d’un cow-boy solitaire.

Il arrive, accompagné de sa seule guitare, dans une ville gangrénée par la corruption, où le maire et son frère jumeau s’apprêtent à raser un village de pêcheurs pour y bâtir un lotissement de luxe qui servira au tournage d’un film hollywoodien.

COURTESY ED DISTRIBUTION
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Extrait de “Duel à Monte-Carlo del Norte”, de Bill Plympton (2023)

Courtesy Ed distribution
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Extrait de “Duel à Monte-Carlo del Norte”, de Bill Plympton (2023)

“Connu pour
son sens de l’humour
outrancier, Plympton
est un illustrateur
iconoclaste qui crée
des dessins animés
irrévérencieux, troublants
et parfois dérangeants.”

Le quotidien américain “The New York Times”
dans un article paru en 2018

“Dans les années 1950, j’ai été piqué, comme beaucoup d’autres enfants, par le virus du cow-boy”, confesse le dessinateur, plutôt rare en interview, à l’Oregon Artswatch.

Mais Slide n’est pas un film “pour les enfants”, avertit Bill Plympton. “C’est très différent de tous les autres westerns que vous avez déjà vus. C’est très, très bizarre, très tordu.”

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