La « trêve » des JO-2024 profite un peu à la popularité d’Emmanuel Macron, beaucoup à celle de Gabriel Attal - EXCLUSIF
POLITIQUE - Gabriel Attal en tête du sprint, Emmanuel Macron donne tout pour ne pas se laisser distancer. Le couple exécutif s’accorde en ce début du mois d’août une petite percée de popularité, après des mois compliqués. Le tout dans une période de « trêve olympique et politique » décrétée par le président de la République pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.
Le tableau des médailles des JO de Paris 2024 actualisé en direct, épreuve après épreuve
Selon les résultats du baromètre YouGov pour Le HuffPost, le chef de l’État enregistre un petit frémissement de deux points par rapport au mois de juillet et atteint les 25 % d’opinion favorable*. Un quart des Français sont donc satisfaits de son action. « Cette tendance à la baisse d’opinion défavorable (-3 points en un mois) est une première depuis mars 2024 », précise notre partenaire YouGov.
Le chef de l’État semble bénéficier d’un effet positif des Jeux Olympiques. En dépit des inquiétudes, la cérémonie d’ouverture a fait l’unanimité - exception faite de l’extrême droite. La première semaine a rapporté à la France son lot de médailles, lui permettant de se classer sur le podium des nations dès les premiers jours. Ce vendredi 2 août, le ministre démissionnaire de l’Intérieur Gérald Darmanin a lui dressé un bilan sécuritaire positif. « Ces conditions peuvent favoriser une attitude moins négative des Français », note YouGov.
Attal 1er, dix points d’avance
Mais un des deux membres du couple exécutif tire mieux son épingle du jeu. Si la popularité d’Emmanuel Macron augmente, son Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal fait bien mieux avec un bond de 7 points, pour 38 % d’opinion favorable en ce mois d’août.
Le jeune chef du gouvernement n’a pas caché son désaccord (sa surprise, a minima) face à la décision présidentielle de dissoudre l’Assemblée nationale et les semaines qui ont suivi ont été l’occasion pour lui de s’émanciper de plus en plus du chef de l’État. De façon anecdotique, en se présentant seul sur son affiche de campagne, puis plus frontalement, en se présentant comme le sauveur de son camp face au péril de l’extrême droite.
« Cette dissolution, je ne l’ai pas choisie, mais j’ai refusé de la subir. (...) Grâce à notre détermination, grâce à la force de nos valeurs, nous avons tenu et nous sommes debout, avec trois fois plus de députés que ce que donnaient certaines estimations au début de cette campagne », a-t-il déclaré au soir du second tour depuis le perron de Matignon. Il a dans la foulée présenté sa démission au chef de l’État, au nom du respect de la tradition républicaine au vu de la défaite de son camp.
Cette attitude lui a-t-elle valu de gagner des points chez les opposants du camp présidentiel ? La popularité du Premier ministre enregistre en tout cas une percée auprès des sympathisants LR (+29 points) et Nouveau Front Populaire (+ 11 points). « Ces Jeux sont très positifs pour le pays, à tous points de vue », a déclaré le chef du gouvernement jeudi 1er août, répondant aux inquiétudes exprimées par des professionnels du tourisme. Un constat qu’il pourrait être tenté de s’appliquer à lui-même.
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