« TPMP » : Ségolène Royal s’attaque au difficile sujet de l’inceste pour sa première chronique chez Hanouna
MÉDIAS - Très attendue, la première chronique TPMP de Ségolène Royal a finalement eu lieu ce jeudi 14 septembre dans l’émission de Cyril Hanouna. Et en tant qu’ancienne ministre déléguée à la Famille, à l’Enfance et aux Personnes handicapées de 2000 à 2002, c’est avec le douloureux sujet de l’inceste sous le bras qu’elle a fait ses débuts dans Touche pas à mon poste.
Durant une petite dizaine de minutes, l’ancienne candidate à l’élection présidentielle -bien consciente de la large audience mise à sa disposition- a profité du retour de ce sujet dans l’actualité suite au témoignage très personnel de l’actrice Emmanuelle Béart. Une manière de mettre en lumière l’importance de l’écoute et de la compassion lorsque l’on se retrouve confronté à un cas d’inceste.
Dans « Ségolène explique ! », le nom de sa chronique, Ségolène Royal a donc souhaité s’adresser directement aux téléspectateurs, plutôt qu’à l’équipe en plateau autour de Cyril Hanouna. Une volonté d’« apporter des règles très précises, des mots très précis pour ceux qui nous écoutent », défendue par l’ancienne figure politique de la gauche.
"Il y a un silence effroyable sur cette criminalité !"@RoyalSegolene choisit le sujet de "l'inceste" pour sa première intervention dans #TPMP pic.twitter.com/MtYBj8CPOv
— TPMP (@TPMP) September 14, 2023
S’adressant autant aux parents qu’aux enfants spectateurs de l’émission de C8, elle a fait dérouler plusieurs panneaux explicatifs pour prodiguer des conseils simples à appliquer face à un sujet tabou, recouvert d’un « silence effroyable ».
Autour de thématiques comme « comment écouter son enfant », « les mots à éviter », « les mots à dire à une victime qui se confie » ou encore « comment les prédateurs installent l’emprise », elle a ainsi profité de la tribune offerte par Cyril Hanouna pour mettre en lumière des mots simples à utiliser.
Les 5 mots à dire à une victime qui se confie.@RoyalSegolene choisit le sujet de "l'inceste" pour sa première intervention dans #TPMP pic.twitter.com/NEzbvTD1r2
— TPMP (@TPMP) September 14, 2023
« Ton corps, c’est ton corps », « tu as le droit de dire non à ce qui te gène », « même si c’est quelqu’un que tu aimes bien », explique-t-elle aux parents pour évoquer le sujet avec son enfant ou son adolescent potentiellement victime d’« agression sexuelle en famille ». Une formulation que l’ex-ambassadrice des pôles arctique et antarctique préfère utiliser à la place du mot « inceste ».
« Je vais leur dire ce qu’ils risquent »
D’ailleurs Ségolène Royal a elle-même confié qu’en préparant cette première chronique, deux personnes de son entourage lui ont avoué avoir été victimes d’inceste à un moment de leur vie. Une preuve de plus que la « peur doit changer de camp » pour Ségolène Royal.
Mais l’ancienne députée avait également envie de s’adresser à un autre public : celui des « prédateurs, qui nous écoutent aussi ».
« Je vais leur dire ce qu’ils risquent », ajoute-t-elle, avant de dérouler les peines encourues pour ce crime en France. « Si la parole se libère, les abuseurs n’oseront plus passer à l’acte », assure-t-elle.
La nouvelle chroniqueuse de 69 ans avance aussi que « la prise de parole c’est déjà un début de guérison », mais estime qu’il « ne faut pas attendre 45 ans, comme Emmanuelle Beart ».
Ce jeudi sur RTL, Emmanuelle Béart a notamment expliqué les raisons qui l’ont poussé à coréaliser un documentaire sur le sujet. « Je me suis dit qu’il fallait absolument trouver l’outil juste pour parler de ça », a notamment commenté l’actrice française. Elle regrette également le fait que « la justice ne semble pas être à la hauteur de ce qui se passe ». Son documentaire Un silence si bruyant, coréalisé avec Anastasia Mikov sera diffusé le 24 septembre sur M6.
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