La toxoplasmose, pour les femmes enceintes, est « une vraie saloperie », témoigne Garance Pardigon
SANTÉ - « La toxoplasmose, à 8 semaines de grossesse, c’est une vraie saloperie. » Sur Instagram, la journaliste de TF1 Garance Pardigon a partagé une expérience très personnelle. Alors qu’elle était enceinte de 8 semaines son deuxième enfant, elle a appris qu’elle avait attrapé la toxoplasmose, une infection parasitaire.
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« La toxoplasmose, à 8 semaines de grossesse, c’est une vraie saloperie. Du genre qui tue l’embryon ou provoque chez lui des malformations graves et handicapantes », écrit-elle ce 12 janvier. Et de fait : cette infection qui se contracte lors d’un contact avec un chat porteur du parasite ou en consommant des aliments contaminés (viande mal cuite, fruits et légumes crus), peut être grave pour le fœtus.
« Non contagieuse entre les êtres humains, la toxoplasmose est le plus souvent bénigne et asymptomatique. C’est une maladie qui passe le plus souvent inaperçue : 80 % des individus atteints, y compris les femmes enceintes, ne ressentent aucun symptôme », précise l’Assurance maladie. Après contamination, les personnes restent immunisées toute leur vie. Mais chez une femme enceinte non immunisée, le parasite est apte à traverser la barrière du placenta et contaminer le fœtus.
« À 4 mois, c’est déjà très concret, une grossesse »
Et les complications pour ce dernier peuvent être graves : le risque principal est qu’il souffre de choriorétinite, « une inflammation de la choroïde associée à une atteinte de la rétine » qui peut être responsable de déficit visuel.
« En cas de contamination précoce lors de la grossesse, la toxoplasmose congénitale peut entraîner d’autres complications graves : mort in utero, accouchement prématuré, séquelles neurologiques (anomalies de développement du cerveau, retard psychomoteur…) », liste l’Assurance Maladie.
Dans le cas de Garance Pardigon, elle a dû attendre 4 mois de passer par une amniocentèse, une opération médicale in utero permettant de prélever du liquide amniotique, pour être sûre que tout allait bien et qu’il ne souffrirait pas de malformations graves et handicapantes.
Soit 4 mois de grossesse, ce qui représente un stade avancé pour le fœtus et pour les parents. « À 4 mois, c’est déjà très concret, une grossesse. On connaît le sexe du futur enfant, éventuellement son prénom, et surtout on le sent bouger, quotidiennement, témoigne-t-elle. (...) En cas d’avortement pour raison médicale, je devrais forcément accoucher, et si on le souhaite, déclarer son décès à l’état civil. »
« Le corps s’adapte, il suit l’esprit »
Commence alors pour les parents une longue attente, avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Le couple décide de garder la grossesse sous silence. « C’est une guerre d’usure. Je me dis que je ne vais jamais tenir. Il le faut pourtant, raconte-t-elle. (...) Le corps s’adapte, il suit l’esprit. Empêche le ventre de sortir. Encaisse les antibiotiques. Reprend des forces sur un vélo ou un tapis de yoga. Pourtant, lui aussi se le demande tous les jours : doit-il oui ou non accueillir cette enfant ? »
À 4,5 mois de grossesse, la journaliste a enfin reçu ses résultats, qui sont positifs, d’où sa décision de l’annoncer publiquement, sur les réseaux sociaux. « J’en ai enfin la certitude : tout va bien dans mon ventre. Quant à Mathieu et moi, nous allons enfin pouvoir aller mieux. Et nous pensons très fort aux parents qui n’ont pas cette chance », écrit-elle.
Les contaminations restent rares. En 2022, 131 cas de toxoplasmose congénitale ont été observés en France, selon l’Assurance maladie, parmi lesquels 106 bébés sont nés sans symptômes anormaux.
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