#TousauBistrot pour «continuer à faire ce que les terroristes détestent»

Dans le XIe arrondissement de Paris, le 17 novembre 2015.

Les Parisiens sont sortis mardi soir à l'appel des opérations #Tousaubistrot ou #Tousenterrasse pour résister après les attentats de vendredi.

Dès le vendredi soir, la question a germé dans l’esprit des restaurateurs parisiens. Que faire pour éviter une hémorragie de la clientèle ? «Tout de suite, la réponse a fusé : on ne ferme pas», assure Gwendoline Tatard, co-gérante de la brasserie le Vaudeville, située place de la Bourse, dans le IIe arrondissement de Paris. Dès le week-end, des mots-clés sont apparus sur les réseaux sociaux, tels #Tousaubistrot lancé par un groupe de resstaurateurs parisiens ou #Tousenterrasse pour investir les lieux de sortie.

«Le lendemain des attentats, la clientèle a déserté, mais pas question de céder. Pas envie de donner raison aux terroristes», affirme la restauratrice. Dans cet établissement parisien qui rappelle les belles heures du commissaire Maigret, la clientèle étrangère demeure une manne vitale. «Pour les fêtes, nous pouvons compter jusqu’à 40% de clientèle étrangère», relève la gérante qui compte sur les Parisiens pour relever la barre.

Quelques rues alentour, Voyelle et Edouard se retrouvent en terrasse. Ils sont sereins, mais mesurent le contexte. «Je ne me suis pas posé la question de notre présence en terrasse avant d’entendre les sirènes de police sur le boulevard», indique Voyelle. «Si ça doit arriver, ça arrivera. Pour le moment, nous sommes contents d’être ici», assure Edouard.

Une catastrophe pour certains patrons de bar

Emeric, Badia et Grégoire n’ont pas hésité non plus à se retrouver en terrasse ce mardi soir, malgré la présence, vendredi soir, d’une copine dans l’enceinte du Bataclan. «Pas de changements d’habitudes, mais nous sommes vigilants», insistent les collègues et amis. «De toute façon, on ne peut rien prévenir ni prévoir, que ce soit au travers des contrôles ou des fouilles».

Au Sentier, un bar-brasserie situé à quelques encablures, l’ambiance est morose. «C’est une catastrophe», assure Kamel, le gérant. (...)

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