Tours: des étudiants en médecine déploient une banderole sexiste lors d'une soirée, un signalement émis au procureur

À Tours, des étudiants en médecine ont déployé une banderole montrant une femme nue et faisant référence à la soumission chimique. L'université "condamne" les faits et a adressé un signalement au procureur.

Alors que la parole se libère à l'hôpital, les clichés sexistes persistent. Des étudiants en médecine de l'université de Tours ont déployé une banderole sexiste pendant une soirée organisée la semaine du 16 septembre sur les rives de la Loire, a appris ce vendredi 27 septembre BFMTV, confirmant une information de France Bleu.

Un cliché de la banderole a été partagé sur le réseau social Instagram. Sur la banderole, une femme nue est représentée dans un verre à cocktail, un sexe masculin en érection au-dessus d'elle. En dessous, est inscrite l'expression "GHBites".

Il s'agit d'une référence directe au GHB, cette drogue de synthèse surnommée la "drogue du violeur". "Indolore et inodore", elle est "introduite par des personnes voulant abuser d’une personne à son insu" et donc voulant lui imposer une soumission chimique, selon le ministère de la Santé.

"L’université de Tours condamne avec la plus grande fermeté la banderole déployée par des étudiants et des étudiantes de médecine lors d’une soirée qui s’est tenue sur les bords de la Loire", a déclaré la faculté à BFMTV.com.

"Conformément à l’article 40 du code de procédure pénal, un signalement a été adressé au procureur", indique l'établissement.

L’université de Tours se dit "résolue à engager les actions nécessaires pour faire sanctionner les responsables". On ignore pour l'heure si les auteurs de la banderole ont été identifiés.

Cette affaire surgit alors que le Conseil national de l'Ordre des médecins a lancé lundi 23 septembre une enquête auprès de tous les médecins et "docteurs junior" sur les violences sexistes et sexuelles subies dans le cadre professionnel.

Cette enquête fait suite à la vague de témoignages et réactions de médecins, internes, et autres soignantes intervenus au printemps, dans le sillage du mouvement #Metoo.

La question de la soumission chimique fait actuellement la une de l'actualité, alors que se tient le procès de Dominique Pelicot, accusé d'avoir pendant dix ans drogué sa femme pour la violer et la livrer à des inconnus afin qu'ils la violent.

Article original publié sur BFMTV.com