Touraine saisit l'Institut Pasteur sur les décès de Chambéry

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a déclaré dimanche avoir saisi l'Institut Pasteur pour analyser le contenu de poches d'alimentation soupçonnées d'être à l'origine du décès de trois nourrissons en décembre à l'hôpital de Chambéry (Savoie). /Photo prise le 24 août 2013/REUTERS/Stéphane Mahé

PARIS (Reuters) - La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a déclaré dimanche avoir saisi l'Institut Pasteur pour analyser le contenu de poches d'alimentation soupçonnées d'être à l'origine du décès de trois nourrissons en décembre à l'hôpital de Chambéry (Savoie). En visite dans cet établissement, où elle a rencontré le personnel médical et les familles des trois petites victimes, elle a refusé à ce stade de mettre en cause et même de nommer la société qui a confectionné ces poches. Tous les lots de même origine ont été retirés dès le 17 décembre, a-t-elle rappelé lors d'une conférence de presse. Plusieurs enquêtes parallèles sont menées par les autorités sanitaires, l'Agence nationale du médicament et l'Institut national de veille sanitaire pour trouver la cause des décès. "J'ai saisi directement l'Institut Pasteur qui est (...) un centre de référence", a précisé Marisol Touraine. "L'Institut Pasteur est saisi du contenu des poches et devrait rendre les résultats de ses analyses dans les jours qui viennent." L'institut devra notamment déterminer les germes en cause. La ministre de la Santé a dit vouloir des résultats "aussi vite que possible" et elle a promis de les communiquer "en toute transparence" aux familles. Elle a ajouté que le laboratoire d'où provenaient les poches d'alimentation était "parfaitement connu et identifié" mais qu'aucune mesure n'avait été prise à ce jour à son encontre. "Nous ne pouvons pas aujourd'hui incriminer la fabrication ou la composition de ces poches ; c'est toute la chaîne depuis la fabrication jusqu'à l'administration du contenu qui fait l'objet d'enquêtes multiples", a-t-elle expliqué. "Avant la fabrication, il y a la production des composants qui interviennent dans ces poches", a-t-elle fait valoir. "Ensuite ces poches sont fabriquées, contrôlées, transportées, stockées, administrées et c'est donc à chacune de ces étapes que nous devons pouvoir produire des enquêtes et des analyses." Elle n'a cependant pas exclu de nouvelles mesures de précaution dans les prochains jours, en particulier si une cause précise des décès n'était pas identifiée ou si des doutes demeuraient. Emmanuel Jarry