A Toulouse, «la menace d’une répression policière depuis la mise sous tutelle de la fac»

Après trois mois de grève et deux semaines de blocage, l’université Jean-Jaurès vit au rythme des assemblées générales et dans la crainte d’une évacuation.

Aux abords du grand amphi, murs et mobilier sont recouverts de tags multicolores. Rien n’a échappé aux pulsions créatrices des étudiants : ni les tables, ni les canapés, ni les ascenseurs, ni même les plafonds. Et parmi les graffitis, celui-ci : «Mai 68. Ils commémorent. On recommence.» A l’université Jean-Jaurès de Toulouse, des tracts posés en vrac devant le bâtiment principal appellent à la «coordination nationale des luttes». Les étudiants sont maîtres des lieux depuis trois mois et ça se voit dès l’entrée : un buffet propose du café chaud et des patates froides, des sardines, des chips et des spaghettis. Des bols et des saladiers vides s’entassent sur une table, des matelas encore tièdes reposent dans un coin.

Tout près de là, dans l’enceinte du grand amphi, d’AG en AG, la lutte s’organise. Mercredi matin, les débats se tiennent devant une assemblée dense. Ici aussi, l’occupation a laissé des traces, comme ce tas de sacs de couchage et de couvertures abandonné sur l’estrade. Près de là, un corps enfoui sous un plaid semble chercher le sommeil. «Ça fait trois mois qu’on est en grève. Ça a commencé avec le projet de fusion des universités, auquel on est opposés, explique Marina, 23 ans, militante au NPA Jeunes et à Solidaires étudiants. Cette fusion nous ferait perdre notre personnalité morale et juridique, des postes seraient supprimés, les frais d’inscription augmenteraient, les différentes filières seraient mises en concurrence…»

«Carotte». Ce matin, l’AG réunit les personnels administratifs, eux aussi mobilisés. «Une grande partie d’entre nous est en grève depuis le début, mi-décembre, détaille Maxime, 25 ans, membre de SUD Education qui travaille à la bibliothèque. Dans le projet de fusion, le personnel administratif n’est pas pris en compte. C’est un manque de considération absolu, d’autant qu’on veut nous (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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