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Toulouse: l'institut des jeunes aveugles secoué par des accusations de viol et d'agression sexuelle

L'institut des jeunes aveugles de Toulouse (Haute-Garonne). - GOOGLE STREET VIEW
L'institut des jeunes aveugles de Toulouse (Haute-Garonne). - GOOGLE STREET VIEW

L'Institut des jeunes aveugles de Toulouse secoué par de graves accusations, dans un contexte de crise autour de sa gouvernance. Une enquête a été ouverte pour des soupçons, notamment, de viol et d'agression sexuelle au sein de l'établissement, a appris BFMTV.com de source proche du dossier, confirmant les informations de La Dépêche du Midi.

Selon nos informations, quatre plaintes ont été déposées ces dernières semaines, notamment pour des faits d'ordre sexuel mettant en cause deux salariés, conduisant le parquet des mineurs de Toulouse à ouvrir une enquête le 27 février dernier. D'autres événements ont également été signalés aux autorités, sans que de plaintes ne soient déposées.

Une enquête longue et délicate

Les premiers faits dénoncés remonteraient au début du mois de février: une salariée aurait surpris un vigile embrassant un jeune garçon, selon le quotidien régional. L'administration de l'établissement qui accueille des enfants vulnérables a alors été informée et a porté plainte au commissariat.

Les langues se sont ensuite déliées et d'autres accusations de viol et d'agression sexuelle sur des pensionnaires - tous mineurs - ont été portées. Deux salariés qui auraient profité des handicaps des enfants sont visés.

Le travail des policiers de la sûreté départementale de Toulouse, à qui l'enquête a été confiée, n'en est qu'à son commencement et devrait durer plusieurs semaines. Il s'agit de vérifier dans un premier temps la véracité de ces accusations en entendant les victimes potentielles et leur famille, ainsi que les témoins. Les deux personnes visées par ces plaintes seront elles aussi entendues.

Climat tendu

Ces accusations interviennent dans un climat déjà tendu au sein de cette structure qui accueille des enfants, adolescents et adultes mal ou non-voyants. Certains d'entre eux sont atteints de troubles autistiques ou de déficiences intellectuelles.

Une partie des salariés se sont mis en grève en janvier dernier pour protester contre le licenciement de l'ancien directeur, en poste depuis près d'un quart de siècle, par le Conseil d'administration qui vient d'être nommé. Cette nouvelle administration se défend évoquant des faits de harcèlement dénoncé anonymement. Depuis, une administratrice judiciaire temporaire a été nommée.

Article original publié sur BFMTV.com