A Toulouse, un escape game propose de "tuer" Emmanuel Macron

Emmanuel Macron le 1er octobre 2020 à Bruxelles - Francisco Seco © 2019 AFP
Emmanuel Macron le 1er octobre 2020 à Bruxelles - Francisco Seco © 2019 AFP

Des règles du jeu qui suscitent une vive polémique. Un escape game situé à Toulouse, "Arkanes: Live Escape", propose aux clients de se transformer en un kidnappeur évoluant dans un squat anarchiste. Jusqu'ici, rien d'anormal. Sauf que dans l'un des scénarios proposés, il est tout simplement possible de "tuer" Emmanuel Macron, comme le rapportent La Dépêche et France Bleu Occitanie ce week-end.

Ici, les joueurs doivent résoudre des énigmes faisant références à d’autres personnalités telles que François Fillon ou Alexandre Benalla, avant d'arriver à la dernière pièce aménagée où se trouve une mascotte représentant le président de la République, ligotée à un fauteuil roulant et le visage tuméfié.

Pour finir cette partie, trois possibilités s'offrent aux clients: libérer le président de la République, le traduire en justice ou le tuer.

"Le fait de le tuer est plus un exutoire jouissif"

C'est en plein cœur de la ville rose que Camille, qui se décrit comme une ancienne militante gilet jaune auprès de nos confrères, a décidé d'ouvrir son escape game il y a plus d'un an. Si elle assume "la dimension politique de son scénario tout en faisant de l'ironie avec des faits réels", elle réfute au micro de France Bleu une éventuelle "incitation au crime".

Quant au fait "de proposer de le tuer", la créatrice y voit plus "un exutoire jouissif" ainsi qu'"un côté sociologique". Elle analyse: "Je pense que ça veut aussi dire quelque chose sur la légitimité du Président."

Après un reportage publié par La Dépêche du Midi vendredi, la jeune femme s'est retrouvée au coeur d'une polémique et a été la cible d'un important cyberharcèlement: "Certains me souhaitent des contrôles fiscaux, et puis je reçois aussi des menaces de viol, des menaces de mort" explique-t-elle, ajoutant ne plus y faire attention désormais. Néamoins, Camille envisage de changer les règles de son jeu face au tollé: "Je pense que je vais proposer de le destituer plutôt de que de le tuer, ça posera moins de problèmes."

Article original publié sur BFMTV.com