Toulouse : après trois mois de crise, l'université Jean-Jaurès mise sous tutelle

L'université Jean-Jaurès en août 2015.

Jugée «ingouvernable» par la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, la fac du Mirail est totalement bloquée depuis deux semaines par des étudiants et membres du personnel.

«Des étudiants font actuellement des rondes autour de l’université pour prévenir tout le monde si les forces de l’ordre arrivent», raconte Elisa, en L3 histoire de l’art à l’université Jean-Jaurès de Toulouse (UT2J) et membre de l’Union des étudiants de Toulouse (UET). A l’origine de cette atmosphère de méfiance, la mise sous tutelle de cette faculté annoncée ce mardi par la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal. Cette décision fait suite au blocage total de l’université depuis le 7 mars et à une grève qui dure, elle, depuis trois mois. La nouvelle a été rendue public par l’Union des étudiants de Toulouse sur les réseaux sociaux en début d’après-midi, avant d’être confirmée par la direction de l’université.

Plus de 2000 personnes aujourd'hui à l'AG de l'université du Mirail ! On a rempli l'amphi et les personnes suivent les débats depuis l'extérieur! #NoFusion #NoSelection pic.twitter.com/t7nbXmWLWO

— UET (@UEToulouse) 13 mars 2018

Comme le permet un article du code de l’éducation en cas de dysfonctionnements graves, Frédérique Vidal a dissous l’ensemble des conseils centraux de l’établissement, y compris le conseil d’administration (CA). Le président de l’université, Daniel Lacroix, dont la démission était demandée par les protestataires depuis plusieurs semaines, a été démis de ses fonctions. L’administration provisoire de l’université a été confiée à Richard Laganier, chercheur au CNRS à Paris-VII et ancien président de l’université de Guyane. La contestation concerne principalement le projet de fusionner les trois universités toulousaines dans une même entité administrative dans l’optique de décrocher le label Idex (Initiative d’excellence, la candidature a été rejetée lundi).

«Des perturbations graves»

Contactée par Libération, Anne (...)

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