Toujours pas de trêve à la Ghouta et soupçons d'attaque chimique

Les Syriens de la Ghouta orientale attendent toujours un début d'application du cessez-le-feu de 30 jours voté samedi par le conseil de sécurité des Nations Unies. Les raids aériens étaient un peu moins intenses hier et visaient davantage les secteurs de combats selon l'Observatoire syrien des Droits de l'Homme. Mais 14 civils, dont trois enfants, ont cependant péri dans le pilonnage. Ces dernières victimes portent le bilan total depuis le 18 février à plus 530 civils tués, dont au moins 130 enfants. Pour l'Iran, allié de Bachar al-Assad, "l'offensive contre les groupes terroristes", va se poursuivre. A Damas, le message du régime est bien passé parmi les habitants : "Je suis contre la trêve. Je suis pour mettre fin rapidement à ce qui se passe dans la Ghouta orientale. Je suis contre la trêve parce qu'elle a été décidée par l'opposition. J'espère que l'armée va en finir et qu'il ne restera plus aucun homme armé là-bas." Un autre ajoute : "Cette trêve est similaire aux autres et nous ne pourrons que constater qu'elle sera violée." Attaque au gaz de chlore ? Dans cette banlieue de Damas, qu'est la Ghouta, hier, un médecin a constaté une quinzaine de suffocations, probablement au chlore. Un enfant en est mort. Un groupe rebelle a dénoncé de nouvelles attaques chimiques du régime. Moscou, allié de Damas, le réfute et accuse les rebelles d'avoir eux-mêmes eu recours à des substances chimiques pour en accuser le régime d'Assad.