Toujours pas d'accord sur la fourniture de gaz russe à l'Ukraine

Usine de stockage de gaz en Ukraine, près de Striy. La Russie, l'Ukraine et la Commission européenne ont achevé vendredi à Bruxelles un tour de table consacré aux fournitures de gaz russe à l'Ukraine sans être parvenues à un accord et prévoient de se retrouver en avril pour de nouvelles négociations /Photo prise le 21 mai 2014/REUTERS/Gleb Garanich

BRUXELLES (Reuters) - La Russie, l'Ukraine et la Commission européenne ont achevé vendredi un tour de table consacré aux fournitures de gaz russe à l'Ukraine sans être parvenues à un accord et prévoient de se retrouver en avril pour de nouvelles négociations. Après plusieurs heures d'entretiens à Bruxelles, le ministre russe de l'Energie, Alexander Novak, a précisé que son pays était prêt à envisager une baisse de prix dans le cadre d'un accord qui verrait Kiev s'engager sur l'achat d'un montant minimal de gaz quels que soient ses besoins. La Commission européenne avait réussi à obtenir en octobre un compromis dans le contentieux entre Moscou et les nouvelles autorités ukrainiennes. L'Ukraine a pu acheter du gaz au prix de 329 dollars les mille mètres cubes pour le premier trimestre 2015 mais Alexander Novak avait annoncé une augmentation à 348 dollars après le 31 mars à la fin de "l'approvisionnement hivernal". La Commission européenne a jugé que les premiers échanges avaient été constructifs et a confirmé une poursuite des négociations le mois prochain. Le ministre ukrainien de l'Energie et du Charbon, Vladimir Demtchichine, a dit espérer un prix du gaz à 250 dollars les mille mètres cubes pour le deuxième trimestre. Une hausse de tarif irait à l'encontre de la tendance du marché influencé par un pétrole moins cher. Alexander Novak a estimé qu'il s'agissait d'un "chiffre provisoire" sans exclure une possible baisse du prix. L'Ukraine, a-t-il dit, s'est engagée à garantir le transit sans encombre du gaz par son territoire à destination du reste de l'Europe. (Barbara Lewis, avec Vladimir Soldatkine à Moscou, Pierre Sérisier pour le service français)