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Toujours plus isolé, Israël refuse les critiques venues de l’étranger

Benyamin Nétanyahou (ici près de Nétanya en 2014) est toujours en discussion, notamment avec l’extrême droite, pour former son cabinet.

Seize pays de l’UE réclament à la diplomatie européenne d’exiger un étiquetage spécial des produits issus des colonies. Nétanyahou préfère ignorer l’initiative.

On peut parler de tout ce que l’on veut avec les dirigeants israéliens, sauf de l’isolement grandissant de leur pays. «Un faux problème», selon eux. Officiellement, tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes et, à en croire l’entourage de Benyamin Nétanyahou, «la communauté internationale comprend de mieux en mieux le rôle précurseur joué par Israël dans la lutte contre le terrorisme islamiste, depuis que l’on voit Daech [Etat islamique, ndlr] dépecer les pays voisins». Sauf qu’à force de s’enfoncer dans le déni, les dirigeants de l’Etat hébreu perdent progressivement contact avec la réalité.

Le 13 avril, seize ministres européens ont pourtant bousculé leurs certitudes en demandant par écrit à la chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE), Federica Mogherini, d’imposer l’étiquetage différencié des produits de l’Etat hébreu fabriqués dans les territoires occupés. C’est-à-dire la Cisjordanie, Jérusalem-Est, mais également le plateau du Golan conquis sur la Syrie en juin 1967 (pendant la guerre des Six Jours) et annexé en 1981.

Annexion. Certes, pour des raisons de culpabilité historique, l’Allemagne n’a pas pris part à cette initiative. Mais la France, la Belgique, le Luxembourg, l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas, entre autres, y sont allés franco. «L’expansion permanente des colonies illégales israéliennes dans les territoires palestiniens occupés et dans d’autres territoires occupés par Israël depuis 1967 menace la perspective d’un accord de paix final et juste», écrivent les seize ministres. «Nous vous remercierons de prendre la main au sein de la Commission afin de terminer ce travail important sur l’étiquetage des produits des implantations», ajoutent les signataires.

A Jérusalem, où Nétanyahou finalise la formation de son prochain gouvernement avec les partis ultraorthodoxes et ceux (...)

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